Page 64 - Les conseils du veterinaire
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62 LES CONSEILS DU VÉTÉRINAIRE
nisantes, à l'égard de cette maladie ; inoculé à un am'mal
réceptif, il le rend â son tour réfractaire à la contamination
naturelle; il l'immunise; souvent même, injecté à forte dose
à un animal déjà malade, il le guérit.
La récolte du sérum.
Donc, pour obtenir un animal producteur de sérum, il
faut tout d'abord l'hyperimmuniser, par des inoculations
répétées et progressives de toxines ou de cultures du mi-
crobe contre lequel on veut obtenir du sérum. Une fois
arrivé au degré d'hyperimmunisation voulu, on pratique
une saignée à la veine jugulaire, au moyen d'un trocart
spécial : le sang (6 litres environ) est recueilli directement
dans un récipient stérilisé, puis laissé au repos, pour obtenir
la séparation du caillot ; celle-ci effectuée, le séru,m est
siphonné pour mise en flacons et conservation.
Les animaux auxquels on s'adresse le plus couramment
comme producteurs de sérum sont le cheval, le bœuf, le mouton
et enfin le porc.
IV. LES VACCINS. LEUR DÉFINITION
On désigne, d'une manière générale, sous le nom de vaccin,
toute préparation d'origine microbienne, qui, administrée à
un animal, lui confère l'immunité active. Certains vaccins
sont uniquement PRÉVENTIFS; d'autres sont à la fois
PRÉVENTIFS ET CURATIFS.
Les laboratoires spéciaux cultivent les différents microbes ;
et c'est à l'aide de ces cultures qu'ils préparent les vaccins.
Ceux-ci sont donc complètement différents des sérums.
Suivant les cas, on utilise comme vaccins des cultures pures