Page 265 - Les conseils du veterinaire
P. 265
PETIT DICTIONNAIRE DES PRINCIPALES MALADIES 263
nation, frissons, abattement, plaintes. Le pouls, la respira-
tion sont très accélérés, les muqueuses injectées, sales, il y
a souvent constipation.
Puis surviennent les symptômes locaux ; ils sont de deux
sortes, suivant les cas : dans une première forme, dite œdé-
mateuse, en un point du corps, gorge, fanon, épaule,
croupe, dos, apparaît une tuméfaction chaude, douloureuse,
parfois crépitante, qui s'étend rapidement et peut devenir
considérable. La respiration est très difficile.
Une deuxième forme est caractéristique par la congestion
pulmonaire avec une petite toux, rare, et du jetage.
La mort, dans les cas graves, peut survenir en deux à
quatre jours.
Traitement.
Isolez le ou les malades. Appliquez immédiatement un
sinapisme énergi~ue autour de la poitrine, et mandez d'ur-
gence le vétérinaire, car le traitement rationnel (injections
d'argent colloïdal, de novarsénobenzol), ne peut être fait
que par un homme de métier.
A côté de la pasteurellose des adultes, il existe une pasteu-
rellose des veaux et des agneaux, encore appelée courade, ou
bou-frida, qui est extrêmement contagieuse, et dont la forme
grave est presque toujours mortelle.
Les tout jeunes animaux tombent malades les premiers et
contaminent rapidement les autres. Souvent les symptômes
se réduisent à la fièvre, la perte d'appétit, la tristesse, de
l'essoufflement. de la difficulté des mouvements.
Comme vous ne pouvez guère songer à traiter les agneaux
individuellement, le mieux est d'évacuer le troupeau du
local infecté, et de le mettre sous un hanger fermé de trois
côtés par des moyens de fortune (bottes de paille), sur une
certaine hauteur, et de pulvériser tous les jours, sur les
litières, de l'eau phéniquée à 25 p. 1000.