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258 LES CONSEILS DU VÉTÉRINAIRE
NON-DtLIVRANCE
C'est la rétention dans la matrice, <les enveloppes fœtales,
après l'accouchement ou l'avortement : elle est assez fré-
quente chez la vache et chez la jument. Elle se reconnaît
facilement à ce que seule une partie des enveloppes, parfois
même le cordon ombilical seulement, pend au dehors <le la
vulve.
L'accident est toujours grave si les femelles sont laissées
sans soins ; il serait toujours mortel pour la jument si on
ne la délivrait pas à temps voulu.
Traitement.
Pour la jument, la délivrance manuelle est obligatoire, et
doit être faite dans les douze à quinze heures qui suivent
l'accouchement. Elle doit être absolument complète, car la
moindre parcelle de délivre laissée dans la matrice en amène
) 'infection rapide et très grave.
Pour la vache, si un certain nombre de cultivateurs se
bornent à des injections antiseptiques, la délivrance à la
main, pratiquée de vingt-quatre à quarnnte heures après
l'accouchement, reste, quand elle est possible, le procédé de
choix, car elle a l'énorme avantage de rétablir la contracti-
lité de l'utérus, et, dans la grande majorité des cas, d'as-
surer la fécondation ultérieure, comme aussi de prévenir
le plus souvent les complications d'arthrite et de métropéri-
tonite si fréquentes quand les malades sont abandonnées à
elles-mêmes.
Donc, en cas de non-délivrance, ce que vous avez de
mieux à faire, c'est d'introduire, le plus tôt possible, dans
la matrice, et très profondément, des capsules ou cartouches
utérines, puis, si au bout de vingt-quatre heures, les enve-
loppes ne sont pas rejetées, prévenez le vétérinaire.
Sinon, donnez deux fois par jour une injection antisep-