Page 74 - Historique du 7ieme bataillon Chasseurs Alpins
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56         HISTORIQUE  DU  7°  BATAILLON  DE  CHASSEURS  ALPINS

           trand,  le  bois  de  la  Haute-Borne,  enlève  brillamment  le  bois  Casimir,
           à  l'est  de  Beaulieu-les-Fontaines  et  aborde  enfin  le  canal  du  nord  le
           1er  septembre,  devant  lequel  il  se  maintient  malgré  de  fortes pertes.
               Au  cours  de  ces  dures  journées,  le  bataillon  a  perdu  51  tués  et
           344  blessés,  dont  6  officiers,  mais  aussi  quelle  victoire:  150  prison-
           niers,  3  canons,  40  mitrailleuses,  un  minenwerfer  et  la  ligne  Hinden-
           burg entamée.
               Une  brillante  citation  vient  récompenser  la  ténacité  et  le  courage
           du  7°  B.  C.  A.:

              «  Bataillon  d'élite,  qui  s'est  particulièrement  distingué  en  Champagne  où
           il  a  prêté  un  précieux concours à la  .. .<  D.  I.  S'est  de  nouveau confirmé  sous  les
           ordres  du  chef  de  bataillon  BuRTAIRE,  comme  un  bataillon  d'un  allant,  d'un
           mordant  et  d'une  endurance  remarquabl,es.  Pendant  trois  semaines,  presque
           sans  interruption,  a  lu:tté  avec  acharnement,  mordant  J.e  Boche,  résistant  à  ses
           contre-attaques,  les  repoussant  constamment  en  lui  infligeant  des  pertes  sensi-
           bl,es.  A  capturé  dans  cette  périod•e:  150  prisonni,ers,  40  mitrailleuses,  3  canons,
           1  minenwerfer "·

               Le  7°  B.  C.  A.  prend  ensuite  un  court  repos  à  Maignelay,  où  il
           reçoit  des  renforts.  Il  se  reforme  et  s'entraîne  en  vue  des  derniers
           combats  de  la  grande  guerre.  Talonné  sans  trêve,  l'ennemi,  désespé-
           rant  de  tenir  devant  nos  troupes  exaltées  par  le  succès,  évacuait  lente-
           ment le sol  de  la  Patrie.
               Le  bataillon  est  transporté  en  chemin  de  fer  et  débarque  à  Nesles
           le  29  septembre;  en réserve de  D.  I.  avec  le  1 •r  groupe,  il  marche  sur
           Morcourt  par  Roupy,  le  Fayet,  Omissy.
               Le  4  octobre,  le  4 7°  B.  C.  A.,  sous  les  ordres  du  commandant
           TISSOT,  enlève  brillamment  Morcourt,  malgré  des  difficultés  sans  nom-
           bre  et  résiste  pendant  48  heures  à  toutes  les  contre-attaques  ennemies
           sans perdre  un  pouce de terrain.
               Les  allemands  opposent  une  résistance  désespérée.  La  position
           est  formidable,  hérissée  de  mitrailleuses  et  de  minenwerfer.  C'est  au
           7•  B.  C.  A.  qu'échoit  l'honneur  de  forcer  l'ennemi  dans  ses  derniers
           retranchements.
               L'ordre  d'attaque  est  le  suivant:  le  6  octobre,  la  47°  D.  I.  doit
           atteindre  l'objectif  Croix-Fonsommes-Méricourt.  Pour  aider  cette  atta-
           que,  la  46°  D.  I.  doit  s'emparer  de  la  ferme  Tilloy  et  chercher  la  liai-
           son  avec  la  47•  D.  I.  par  Essigny-le-Petit.  A  drroite,  fa  166°  D.  I.  ne
           bouge  pas.
               L'attaque  de  la  46"  division  sera  menée  par  le  13°  B.  C.  A.  à
           gauche  et  le  7"  B.  C.  A.  à  droite.  Le  bataillon  se  trouve  ainsi  à  l'aile
           marchante  dans  une  situation  particulièrement  difficile.
               A  14  heures.  le  7°  B.  C.  A.  sort  d'un  bel  élan  de  sa  ligne  de
           départ,  mais  découvert  sur  son  flanc  droit  où  les  crêtes  sud  et  sud-est
           de  Morcourt  très  faiblement  battues  ne  sont  ! 'objet  d'aucune  attaque,  il
           est pris  à partie  par  plus  de  30 mitrailleuses.
               Le  terrain  complètement  dénudé  offre  à  l'ennemi  un  champ  de
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