Page 50 - Historique du 7ieme bataillon Chasseurs Alpins
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J4 HISTORIQUE DU 7" BATAILLON DE CHASSEURS ALPINS
de l'eau? Il faudra faire des kilomètres pour en trouver et dans quel-
les conditions l
Le 24 août, le 7° B. C. A., encadré à droite par le 47° bataillon et
à gauche par le 22• B. C. A., a ip,our mission d'attaquer les organisations
ennemies dites du « Chemin Creux » et du « Petit Bois ». La 3° com-
pagnie à gauche, la 4° compagnie à droite, doivent former la première
ligne. La deuxième ligne, encadrée par une compagnie de mitrailleuses
est formée par la compagnie Si,di-Brahim à gauche et la 2° compagnie
à droite. La 1re compagnie et la 2° C. M. sont en réserve.
A 17 heures 30, les mitrailleuses ennemies balayent le parapet des
parallèles de départ.
A J ï heures 45, malgré les barrages d'artillerie et le nombre de
plus en plus considérable des mitrailleuses qui se révèlent, nos chasseurs
se lancent à l'assaut, merveilleux de bravoure et de' discipline.
La 2• compagnie fonce droit sur son objectif, pénètre résolument
dans le Petit Bois, mais elle doit s'arrêter devant une tranchée alle-
mande que notre artillerie a laissée intacte. A ce moment, elle a perdu
tous ses officiers, tous ses sous-officiers et les trois quarts de son effec-
tif. Le caporal COSTE rallie les derniers survivants, s'accroche au ter-
rain avec sa poignée d'hommes, rétablit même la liaison avec le 47°
B. C.A.
La 4• compagnie fait quelques progrès au nond du Bois du Ravin,
eMe ne tarde pas à être fixée à son tour par le feu des mitrailleuses
ennemies. Le sous-lieutenant ALLÈGRE, commandant cette compagnie,
est tué en essayant encore une fois d'entraîner son unité à l'assaut. Les
compagnies de droite sont également arrêtées par la violence du tir,
elles tentent de progresser par les boyaux en refoulant l'ennemi à la
grenade.
te chef de bataillon donne bientôt l'ordre de faire cesser cette
progression trop coûteuse.
Pendant la nuit, la rage au cœur, il nous faut abandonner ce ter-
rain si pénib1ement conquis et regagner la ligne de départ.
Les prouesses de la 2• compagnie sont relatées en ces termes à
l'ordre du jour de la division:
« Unité d'élite aux ordres d'un chef remarquable. Le 24 août 1916, chargée
d'enJever un petit bois fortement organisé, s'est élancée à J'attaque avec un
élan admirable, sous un feu croisé de mitraiJ.leuses et au travers d'u,n violent
barrage d'artillerie. A pénétré de force dans Je bois, tuant sur Jeurs pièces ou
bousculant les mitraiBeurs ennemis. Ayant perdu tous ses chefs et réduite à
une poignée dl'hommes,. s'est organisée sur place et a résisté toute la nuit aux
œntre-attaques d'un ennemi particuHèrement tenace et mordWJt ».
Le bataillon est relevé le 5 septembre. Après quelques jours de
détente au Camp Foui.Ilay, il revient en ligne et occupe la position de
la Ferme de !'Hôpital.
Le 20 septembre, les allemands attaquent les lignes tenues par les
13• et 53• B. C. A. Ces deux bataillons suffisent à repousser l'attaque