Page 22 - Historique du 7ieme bataillon Chasseurs Alpins
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6 HISTORIQUE DU 7° BATAILLON DE CHASSEURS ALPINS
Le 17 août, le bataillon se porte avec le 9° régiment de hussards,
une compagnie du génie et un groupe d'artillerie en direction de la
plaine d'Alsace pour y couper la voie ferrée. Il atteint Aubure, mais
) 'ennemi tient les routes de la plaine et le détachement doit rentrer le
18 à Sainte-Marie-aux-Mines. La phase offensive initiale est terminée.
De mauvaises nouvelles parviennent, il faut rentrer en France.
Le 7• B. C. A. reçoit alors l'ordre d~ gagner Provenchères et de
s'y établir face à l'est; il fait étape dans la nuit du 18 au 19 août. Le
19 et Je 20, il gagne le col d'Urbeis, puis Ranrupt. L'ennemi a pris
l'offensive et force nos troupes à se replier de Villé.
Le bataillon s'établit en barrage à Ranrupt, en travers des routes
de Bourg-Bruche et de Saint-Blaize à Ville. Le 21 août, ).'ennemi pro-
nonce un mouvement débordant par le Nord en direction de Bellefosse.
Les unités du 7° B. C. A. tiennent sans fléchir leurs positions, alors
même ,qu'elles sont complètement en flèche et ne se replient que par
ordre sur la ligne La Salcée-Stampoumont. Déjà, nos pertes sont lour-
des: 15 officiers et 140 hommes tués ou blessés.
La situation s'assombrit. Les nouvelles sont rares et impression-
nantes. L'ennemi marche sur Paris et sa pression s'accentue sur tout le
front. La première armée doit défendre pied à pied ,Je sol vosgien, afin
d'empêcher le prélèvement d'unités allemandes au profit de l'aile mar-
chante.
A peine reformé, le 7° Bataillon de Chasseurs Alpins se porte, le
20 août, sur Raon-1 'Etape qu'il reçoit l'ordre d'attaquer à la pointe du
jour.
La situation est délicate, le 7• n'est pas appuyé sur son flanc exté-
rieur. Il atteint néanmoins, à 6 heures, les lisières Ouest des Bois et les
passages de la Meurthe en amont de Raon-l'Etape. L'attaque se heurte
alors à une sérieuse résistance et l'ennemi esquisse un mouvement
débordant sur notre aile gauche.
Les troupes qui doivent étayer notre gauche et effectuer la liaison
avec le 21 • cor.ps n'ont pu arriver en temps utile et ne débouchent que
vers 11 heure5 dans la partie Nord-Est de Répy.
A ce moment, le chef de bataillon envoie l'ordre aux 5• et 6" com-
pagnies de se porter sur la crête de Répy. II y transporte lui-même son
poste de commandement. Au moment où il atteignait la crête, avec la
tête de la 5• compagnie, il est accueilli par une violente fusillade.
Le commandant GouBEAU réunit les éléments qu'il a sous la main:
une section de la 5° compagnie, ses agents de liaison et, sans se soucier
de la faiblesse de son effectif, charge à la baïonnette une compagnie
d'infanterie allemande qui venait de s'installer à J,a crête et parvient à
la déloger.
Des reconnaissances poussées le 27 août sur les routes de La Chi-
potte signalent le 21° corps à 5 kilomètres environ.
L'ennemi profite encore de cette solution de continuité pour débor-
der par l'Ouest par les Bois de Neuf-Etang-Saint-Rémiy. C'est la réédi-