Page 56 - Collection Insectes
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48 Comment on collectionne.
10 grosseurs, depuis la plus fine (n° 1) jusqu’à la plus
forte (n° 10) (celles que l’on vend dans les merceries
sont, généralement, à la fois trop courtes et trop
grosses; mais, à la rigueur, certaines d’entre elles
pourraient servir, à la condition de les employer à
l’exclusion de toutes autres). C’est avec ces épingles
que l’on transperce les Coléoptères les plus volu
mineux, en proportionnant naturellement leur épais
seur à la grosseur de ces derniers. Règle qui ne doit
souffrir aucune exception : on pique les Coléoptères,
non au milieu de leur corps, mais «n peu sur le côté,
tout près du haut de l'élytre droite, qui, seule, doit être
transpercée, et on pousse l’épingle jusqu’à ce que le
dos de l’insecte ne soit plus éloigné de la tête de
l’épingle que d’un centimètre.
Quant aux Coléoptères trop petits pour être
piqués, on les colle, avec une goutte très petite de
gomme arabique, sur des petits rectangles de papier
bristol d’environ un centimètre de long sur un
demi-centimètre de large. L’insecte doit être fixé sur
les deux tiers de la longueur seulement, et c’est
dans l’autre tiers, au milieu, que l’on enfile une
épingle à insectes; remonter enfin le petit bristol à
un centimètre de la tête de l’épingle.
Ceci fait, on laisse les échantillons sécher pendant
une ou deux semaines, soit sur une pelote à épingles,
soit, ce qui est préférable, dans une boîte assez
vaste dans le fond de laquelle on a collé une plaque
de liège ou d’agave, et dans laquelle on pique les
épingles. Mais, au préalable, on cherche à donner
aux Coléoptères l’aspect naturel, qu’ils n’ont pas
quand ils sont recroquevillés par l’asphyxie. Avec
une aiguille supportée par un porte-crochet, on
relève un peu la tête de l'insecte, on dispose ses