Page 110 - Collection Insectes
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102 Comment on collectionne.
grande que le pouce ou même moins que l’on peut
trouver au bord de la mer, dans les flaques d’eau
que la mer laisse en se retirant. Ce sont les Sépioles,
qui, de même que les autres Céphalopodes, pro
jettent un nuage noir quand on veut les saisir. On
les prend à la main. On peut aussi capturer de la
même façon les Poulpes ou Pieuvres, qui se cachent
dans les anfractuosités des rochers et d’où on les
extrait soit à la main, soit, comme le font les marins,
en les tirant avec un long crochet de fer, — ce qui
d’ailleurs les endommage souvent. Les autres Cépha
lopodes ne peuvent être obtenus qu’en
allant avec les matelots à la pêche, et
en examinant les filets ou les chaluts
dans lesquels ils se prennent souvent :
c’est ainsi que l'on acquerra ies Elé-
dones, les Seiches, les Calmars. Quel-
sf.iche. ques-uns contiennent un rudiment de
coquille, qu’il faudra extraire de quel
ques exemplaires et conserver à sec : tel est le cas de
la « plume » du Calmar et de 1’ « os » de la Seiche,
que l’on trouve si souvent rejeté sur les plages, où
on les recueille pour les donner aux petits oiseaux
en cage, très heureux qu’ils sont de pouvoir y
aiguiser leur bec.
Les Nudibranches sont de charmants petits Mol
lusques, dont la taille varie de celle d’un haricot à
celle d’un demi-abricot. Ils sont généralement garnis
d’appendices(Æolis) ou de panaches(Doris) très élé
gants. On les découvre, — assez difficilement, — en
examinant avec soin, à marée descendante, lés Algues
fixées aux rochers et à la surface desquelles elles se
promènent. Les emporter à la main et les faire
mourir lentement en ajoutant un peu de jus de tabac
)