Page 4 - Coeurs Vaillants Num 36

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EN AFRIQUE,

LES ANIMAUX

F ONT DES

RESERVES

Devant vous, un panneau : « Attention, passage de bêtes
sauvages. » Vous vous doutez bien ne pas être sur la route
nationale qui conduit sur la Côte d’Azur ou dans les vallées
de l’Auvergne. Vous n’êtes également pas dans les allées d’un
zoo, pas plus que dans les coulisses d’un cirque.
Vous êtes sur une de ces routes africaines qui traversent
les réserves naturelles d’animaux sauvages. Et, effectivement,
vous serez bien malchanceux si, sur une cinquantaine de
kilomètres parcourus en voiture, vous ne voyez pas traverser
soit un lion, soit une biche ou tout autre animal.

PARCS ET RÉSERVES
L’homme est l’être le plus intelligent de la terre. Grâce à
son savoir, il a pu inventer des armes qui lui ont permis de
se protéger des animaux. Avec cette solution qui paraît
naturelle, on en arriverait à détruire les bêtes avec plus de
rapidité qu’il ne leur en faut pour se reproduire.
En quelques décades, certaines races d’animaux dispa­
raîtraient complètement de la surface du globe. On en vint
donc à délimiter des lieux où les animaux pourraient vivre
en toute tranquillité, du moins en ce qui concerne leurs
rapports avec les hommes.
C’est en Afrique que l’on rencontre le plus de parcs et de
réserves. Les parcs sont ouverts aux touristes et parfois aux
chasseurs. Les réserves sont interdites d’accès à tout être
humain.
Que ce soit au Congo, au Kenya, au Tanganyika en
Afrique du Sud, vous pouvez être sûr de rencontrer l’animal
que vous avez toujours désiré photographier. Ces réserves
permettent aussi aux naturalistes d’étudier la vie et les
mœurs de toutes les races d’animaux sauvages.

LE LION EST-IL TOUJOURS ROI ?
L’homme a fait du lion le roi des animaux. Mais saura-t-on
un jour si son choix correspond à celui des bêtes ? Lorsque
l’on regarde vivre les animaux d’une réserve, on est frappé
par la majestueuse supériorité de l’éléphant.
Il ne semble se soucier que fort peu de l’état de guerre
permanent qu’entretiennent entre eux les animaux. L’élé­
phant passe son temps à somnoler debout et à paître. Lors­
qu’il prend son bain, il le fait sans se presser avec un espèce
de cérémonial traditionnel.
Les éléphants craignent surtout les chasseurs, et ils savent
que ces derniers ne sont intéressés que par leurs défenses.
Aussi, lorsqu’ils sentent un danger, les plus vieux (qui ont
les plus grandes défenses) se mettent au milieu du troupeau
où ils sont protégés par les jeunes.
C’est une tactique...