Page 27 - Coeurs Vaillants Num 35
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Laid, avec son allure de paralytique; emblème de l’hypocrisie en raison de se ^arac-
                                               Jères, ce lézard aux couleurs changeantes appartient à l'ordre des sauriens.
                                                 Cet être étrange qui frappe l’imagination par ses facultés d’homochromie n’est-as un
                                                reptile rampant; bien au contraire, il est le seul de ce genre à ne pas se traîne sur le
                                                ventre. Avec sa tête de dragon, sa nuque cuirassée et son épiderme à peu près nu, । donne
                                                l'impression d'une bête d’apocalypse!
                                                 Quatre-vingts espèces environ de caméléons sont distribuées en Europe, Afrique Mada­
                                                gascar et une partie de l’Asie. Ils se distinguent surtout par la forme de la tête quia?t très
                                                variable. Tous ont une couleur qui leur est propre, mais dont la nuance chane sous
                                                l'effet de causes accidentelles. Peureux à l'excès, c’est en raison de la craint, qu'ils
                                                deviennentrouges, jaunes, bruns, verts ; même noirs au travers de leur peau trans^rente.
                                                Ils possèdent des yeux très mobiles et indépendants, pouvant regarder dans totas les
                                                directions; leur langue visqueuse et protactile peut s’allonger d’une longueur iresque
                                                égale à celle de leur corps ; leur queue est préhensile, comme celles des singes stèles ;
                                                leurs membres sont terminés par cinq doigts séparés en deux parties et gainés ji^u'aux
                                                ongles. Ajoutons encore qu'ils n'ont ni clavicule ni tympan visible.
                                                 Lourdaud, le caméléon vulgaire évolut lentement à travers les frondaisons ; mal^roit, il
                                                peut, grâce à la force de sa queue prenante, retrouver la stabilité. Arboricole, il si pourrit
                                                surtout d'insectes qu’il capture promptement avec sa langue. Malgré son po^pjr de
                                                mimétisme, il est souvent la proie des corbeaux, hérons, cigognes, serpents, et caraSSjers
                                                divers. Il s'accommode de la captivité si l’on a soin de lui prodiguer une nourritua abon­
                                                dante, et surtout la chaleur douce et uniforme qui lui convient.
                                                 Citons pour terminer le Caméléon à cape, le Caméléon panthère’, celui à nez )virchu,
                                                le trilobé, ceux de Parson, de Johnston, de Brokes, de Leandri, etc...
                                                                                                            =$GI.
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