Page 17 - Coeurs Vaillants Num 24

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L'EPERVIER

ENVERS. 66 cm
LONG : 35 cm.
Q UEUE. : !6 cm.
AJL.E PLléE :2l cm

Tarses
minces
Ong/es
De même que le faucon commun, il pratique,
avec une science consommée, toutes les tech­ acérés.
niques de vol connues dans le monde entier.
Doué d’une acuité visuelle extraordinaire, grâce
à la taille de ses globes oculaires logés dans
des orbites très profondes, il peut distinguer, à
plus de 2 km, la proie sur laquelle il va s'élancer.
Intelligent, méfiant, hardi, il ne craint pas les
oiseaux plus forts que lui ; il sait utiliser les acci­
dents de terrains, se dissimuler derrière ies
arbres, les bâtiments, de façon à attaquer l'ani­
mal par surprise. Malgré ses ailes courtes, il
fonce parfois à plus de 200 km-h pour « cueillir »
un passereau ou un rongeur insouciant. Ce
petit monstre, appelé aussi tiercelet, de la
« famille des Asturidés, qui habite tout l’Ancien
Monde, se déplace avec les saisons ; il recherche
z les bois et les fourrés et construit son nid assez
bas, le plus souvent sur un conifère. On en
connaît plus de 40 espèces réparties sur tout le
globe. Presque tous ont les os de leur squelette
, creusés dé cavités, dont le contenu d'air, ajouté
à celui des poumons, a pour fonction d'alléger
l'animal et lui permettre de planer à des hau­
teurs considérables, comme de « faire la plaine »
en rasant le sol.
L’épervier a peu d'amis; sa voix, ou plus
exactement son cri, peut se rendre par les syl­
labes « ki-ki-ki », plusieurs fois répétées,
ou par « keek-keek », prononcées lentement. Le
, mâle est un tiers plus petit que la femelle ; son
grand ennemi est l'autour des palombes, mais
il arrive aussi qu'il soit sévèrement pourchassé
par des colonies d’alouettes, corneilles, et
autres oiseaux de taille inférieure.
Chez certains peuples de l’Asie, il est très
estimé des fauconniers. En usage au Moyen
Age, la fauconnerie fut longtemps le sport
favori des seigneurs ; la charge de Grand Fau-
connier de France ne fut abolie qu’en 1792.
Elle n’est cependant pas morte puisqu’une loi,
en date du 15 mars 1954, l’autorise à jouir à
nouveau de ses privilèges.
ESGI