Page 4 - Coeurs Vaillants Num 22
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AVIS AUX AUTOMOBILES !!!
IL EST ABSOLUMENT INTERDIT AUX CONDUCTEURS OÉ VOITURES
AUÏOMOBILES.SOUS PEINE DE CONTRAVENTION DEMARCHER DANS
^INTÉRIEUR DE LA VILLE DE BRIE COMTE-ROBERT ET OU HAMEAU
DE VILLEMENEUX a UNE VITESSE oi PLUS K HUIT KILOMÈTRES* £ HEURE
ET DE DOUZE KILOMÈTRES SUR LE RESTANT DU TERRITOIRE DE
LA COMMUNE_ _ _ _ _ RECOMMANDATION EXPRESSE EST FAITE
DE CORNER A PLUSIEURS REPRISES ET DÉ MODÉRER ENCORE LES
VITESSES FIXÉES CI-DESSUS,AUX TOURNANTS DES RUES ET CHEMINS.
. ---.Asl-i? ' LE MAIRE D*- GUGGEMOS
LE MUSÉE
DE LA
VOITURE
Le château déploie autour de sa cour d’hon
neur sa façade orgueilleusement conçue par Gabriel,
La berline du retour de l'ile d’Elbe.
l’architecte de la place de la Concorde. Sur son esplanade,
dans ses jardins, ses salons, ses appartements ont brillé les
fastes de la royauté et du Ier empire. Mais c'est surtout le
second empire qui y a laissé le plus de souvenirs !
Le château est si vaste qu’un musée a pu y être aménagé
sans aucune difficulté. Et pourtant il ne s’agit pas de gentils
bibelots que l'on peut facilement classer dans des vitrines et
de quelques meubles peu encombrants. Il s’agit de voitures,
de carrosses, de chaises à porteurs ; bref, de tout ce qui a servi
à se déplacer à pied, à cheval, à cheval vapeur, etc.
De plus, les véhicules des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles
étaient beaucoup plus volumineux que nos modernes « Dau
phine » et « Ami 6 ». Il faut dire qu’ils étaient souvent conçus
pour transporter une famille avec domestiques !
A Compiègne, il a donc fallu aménager une immense cour,
la recouvrir d'une verrière pour pouvoir loger tous les
« monstres de la route » qui avalèrent les kilomètres à 5 ou 15
à l'heure, dans un nuage de poussière !
Chacun de ces véhicules, luxueux ou austère, délicat ou
massif, a son histoire propre.
Cette berline aux milles garnitures, par exemple, fut témoin
de l’entrée de Napoléon Bonaparte à Milan. Au contraire, ce
coupé aux couleurs sombres a ramené le même Napoléon de
l'île d'Elbe.
Ce somptueux carrosse était utilisé par Napoléon III les
jours de gala. L’omnibus « Madeleine-Bastille » fait revivre
toutes les joies de la « Belle Époque », quand les rues de Paris
n'étaient pas ce fleuve de bruit, de vapeurs d'essence, que
nous connaissons aujourd’hui. Il y a aussi les calèches des
présidents de la IIIe République.
MENTEUR COMME UN ARRACHEUR DE DENTS
A côté des carrosses historiques se trouvent des véhicules
étranges ou pittoresques, et le plus bizarre est sans doute
La petite voiture blanche de Guynemer.