Page 18 - Coeurs Vaillants Num 13
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QUAND ON L’A PROCLAMÉE "FÉE DU LOGIS 1963”




      MARIE-LOUISE (17 ans)

      FAILLIT PLEURER D’ÉMOTION



      nous a confié son professeur d’Arts Ménagers

        Elle avait dix-sept ans. Elle était gentille. Elle était
      très bonne élève au Centre Ménager des Caisses d’Allo-
      cations Familiales de Chaumont (Haute-Marne), où elle
      doit passer, en juin, le C.A.P. d’Arts Ménagers. Et toute
      simple, en plus... Cela faisait déjà bien des qualités.
      Depuis quelques jours, Marie-Louise Riousset compte
      un fleuron de plus à sa couronne : Paris vient de la
      proclamer « Fée du Logis 1963 ».

          ELLE A BATTU DES MÈRES DE FAMILLE

        Que pense de la nouvelle «■ Fée du Logis » son pro­
      fesseur d’Arts Ménagers, Mu“ Cantenot ? Pour le savoir,
      j’ai téléphoné au Centre Ménager de Chaumont.
        — Depuis combien de temps Marie-Louise est-elle au
      Centre ?
        - — Elle termine sa troisième année d’études ména­
      gères.
        — Est-elleI pour vous une bonne élève ?
        —■ Oui, vraiment. Très bonne élève, même. Depuis
      son entrée ici, elle a toujours été une tête de classe.
        — Quelle est la matière où elle se distingue le plus ?
        — Elle est très bonne pour toute la partie théorique.
      Elle aime beaucoup la couture et s’y distingue. La puéri­
      culture aussi.                                          assez nerveuse de nature, alors... Elle riait fortement,
        — La matière où elle est le plus faible ?             à bout de nerfs, mais on sentait qu’elle était à deux
        -— Il n’y a pas de matière où elle soit faible. Jamais   pas de pleurer d’émotion. Et puis, je n’ai plus rien vu,
      ses notes ne sont descendues en dessous de 13 sur 20...  car elle a été agrippée par les journalistes, la télévision...
        — Vous êtes allée avec elle à Paris, je crois ?       Plus tard, au retour, elle m’a avoué qu’à ce moment-là
        — Oui.                                       >        elle réalisait très mal ce qui lui arrivait.
        — Au départ de Chaumont, vous pensiez quelle avait      — Que va-t-elle faire, après F obtention de son C.A.P. ?
      des chances de devenir « Fée du Logis » ?                 — Elle compte s’inscrire à l’école de puériculture qui
        — Oh ! non... Nous espérions seulement qu’elle soit   va s’ou.vrir prochainement à Chaumont.
      parmi les dix finalistes. Il y avait des mères de famille   En attendant, comme son grand frè<re est père d’un
      parmi les concurrentes !                                petit garçon de deux mois, elle s’entraîne avec ce jeune
        — Elle a été surprise, donc. Comment a-t-elle réagi ?  neveu...
        ■— Elle était émue, c’est incroyable ! Marie-Louise est                  Recueilli por Jeon-Claude ARLANDIER.




                                  IWHÏÏÜR DU BflINOGRAPHE Kl MORT                                                    AGIP.


                                  Au lycée, il avait construit “ la pendule qui allonge
                                                   les récréations ”
                                    Cet homme était un grand in­  vaillé activement à la mise au
                                  venteur. Il vient de mourir après   point des téléscripteurs et, plus
                                  avoir, durant un demi-siècle, donné   tard, de la télévision, pour la­
                                  aux hommes une série d'appareils   quelle il fut un ardent pionnier.
                                  qui leur permettent de se con­
                                  naître mieux, quelles que soient les   Son goût de l'invention était en­
                                  distances. Il s'appelait Edouard   tré en lui alors qu'il était très
                                  Belin.                     jeune : à l'âge de six ans, après
                                    La plus importante de ses inven­  une visite à la gare, il avait cons­
                                  tions porte son nom : c'est le béli-   truit une locomotive avec de
                                  nographe, mis au point en 1907,   vraies bielles ! Plus tard, au lycée,
                                  appareil permettant de transmettre   il mit au point une pendule dont
                                  par fil des photos a très grande   les aiguilles tournaient lentement
                                  distance. Les bélinos sont encore   aux heures des récréations, ma’j
                                  utilisés chaque jour, par tous les   s'emballaient aux heures de
                                  journaux du monde. Vous en avez   classe. Hélas, les plus belles in­
                                  trouvé souvent dans J 2 : photos   ventions ne reçoivent pas toujours   Elle nous montre Annie Famose, \
                                                                                         remportant la descente féminine du
                                  de matches sportifs, d'événements   l'accueil qu'elles mériteraient :   « Kandahar », à Chamonix, le
                                  lointains...               cette astucieuse pendule, on refusa   8 mars dernier.
            Edouard Belin.          Edouard Belin avait aussi tra­  de la construire en série...
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