Page 34 - Coeurs Vaillants Num 12
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PETIT



                   TERRAIN




                        PETITE



                   ÉQUIPE





                                                                         ’ÉTAIT il y a quelques années... Saint-Victor-la-Rivière,
                                                                       C charmant petit village sur les bords du X, avait une équipe
                                                                       de football. Sans être capable de grimper en première divi­
                                                                       sion, elle se « défendait » pas mal, comme l’on dit. Et puis...
                                                                       et puis le temps passa. Plusieurs jeunes quittèrent le pays.
                                                                       L’équipe diminua en nombre. Neuf joueurs, puis huit, puis
                                                                       sept. C’était la ruine des espoirs sportifs du pays.
                                                                         A quelques lieues de là, un autre village, Saint-Martin-la-
                                                                       Montagne, perché sur les coteaux de Y, avait également son
                                                                       équipe. Ce n’était pas les jeunes qui manquaient! Il y avait
                                                                       même de quoi faire une sélection assez sévère. Mais ce qui
                                                                       manquait, c’était la place. Pensez-vous, à flanc de coteau,
                                                                       la municipalité n’avait jamais pu se payer le luxe d’aménager
                                                                       un terrain aux dimensions réglementaires !
                                                                         Et voilà pourquoi les deux pays, faute de combattants pour
                                                                       l’un, faute de lice pour l’autre, ne purent jamais en venir aux
                                                                       mains, sportivement cela s'entend.









                                                                                  LE FOOTBALL DU PAUVRE ?
                                                                         Les deux villages n’existent pas. Mais le fait s’est présenté
                                                                       de petits pays ne pouvant pas jouer au football par manque de
                                                                       place ou de joueurs.
                                                                         C'est pour cette raison que, depuis quelques années, on voit
                                                                       fleurir un autre sport identique et pourtant différent du précé­
                                                                       dent : le football à sept. Ces deux avantages sur le football à
                                                                       11 paraissent minces quand il s’agit de grandes villes dispo­
                                                                       sant d'espace et de monde, mais prennent une grande impor­
                                                                       tance pour les communes rurales. Les deux exemples que nous
                                                                       avons inventés plus haut existent dans la réalité et parcentaines.
                                                                       Quel est le village en effet qui ne pourrait pas disposer de
                                                                       10 joueurs au maximum (en comptant les remplaçants éven­
                                                                       tuels), qui n’aurait pas un terrain libre de 50 mètres sur 35?
                                                                         Le jeu étant un peu différent, il a fallu, assez souvent, sim-
                                                                        lifïer le règlement. Ainsi le hors-jeu a été supprimé. De plus,
                                                                       les joueurs peuvent être remplacés plus souvent, un peu
                                                                       comme pour le basket.

                                                                       DIFFÉRENT DU FOOTBALL A 11, NON CONCURRENT
                                                                         Certains départements disposent actuellement d’un nombre
                                                                       d’équipes suffisant pour pouvoir organiser des championnats.
                                                                       C’est le cas de l’Aveyron, des Landes, du Maine-et-Loire, de
                                                                       la Savoie. On considère qu’il ne faut pas plus d’une douzaine
                                                                       d’équipes. En effet, douze matches aller-retour apparaissent
                                                                       comme un maximum pour une saison.
                                                                         Les championnats ne peuvent donc se dérouler pour tout le
                                                                       département, mais simplement à l’échelle d’un arrondissement.
                                                                         Le jeu à 7, en effet, se joue avec un esprit différent du foot­
                                                                       ball à 11. Les joueurs sont, bien sûr, tous des amateurs, mais,
                                                                       en plus, ils considèrent le sport comme un délassement, c’est
                                                                       tout. La compétition ne les intéresse pas.
                                                                         Ils évitent donc les calendriers trop chargés, les déplace­
                                                                       ments trop coûteux.
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