Page 16 - Coeurs Vaillants Num 12
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ES NIIEICAUX (1860-1871)
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MÉDAILLE DE CASTELF1DARDO dSbeJO? CROIX DE MENTANA commémorant la
née au combattant de la bataille de Castel- bataille de Mentana (3 novembre 1867) où
fidardo (18 septembre 1860) et le drapeau les troupes pontificales battirent les
des zouaves pontificaux jusqu’en sep Garibaldiens.
tembre 1870.
Si l’armée pontificale actuelle n’est plus taires de l’Ouest, sous les ordres du colonel
qu’une troupe de parade, elle fut pendant de Charette.
longtemps une armée si l’on peut dire active. Le 2 décembre, à Patay, sur le même
Reconstitué en 1815 par le traité de Vienne, BANNIÈRE DU SACRÉ-CŒUR'â’es Volon champ de bataille où Jeanne d’Arc déployait
les États Pontificaux eurent à se défendre, taires de l’Ouest, à l’armée de la Loire déjà sa bannière en 1429, les « Volontaires
dès 1849, .contre la République romaine, (octobre 1870-août 1871) brodée par les de l’Ouest » écrivent une de leurs pages de
puis contre les partisans de l’unification religieuses de la Visitation à Paray-le-Monial. gloire, sous la bannière blanche du Sacré-
italienne. Actuellement conservée dans la crypte- Cœur. Celle-ci avait toute une histoire.
En 1860, à la demande de Pie IX, le général musée de Loigny-la-Bataille (E.-et-L.). Por L’idée en était de l’Abbé de Musy et de
de Lamoricière fut mis à la tête des troupes trait du général de Lamoricière (1806-1865) M. de Montagu, qui avaient confié aux
pontificales. créateur des zouaves pontificaux. Dames de la Visitation, à Paray-le-Monial,
De nombreux Français et Belges étant le soin de confectionner une bannière
accourus à Rome, pour défendre le Saint- comportant l’exergue « Cœur de Jésus,
Père, le général de Lamoricière créa un corps un ultimatum au Pape. Pour éviter une Sauvez la France ».
de Volontaires dont le commandement fut résistance inutile et sanglante le pape Le port de la bannière fut confié à Henri
donné au baron de Charrette, descendant capitule devant 65 000 Italiens. Les zouaves de Verthamon, qui fut frappé à mort. Reprise
du célèbre chef vendéen. Rapidement, le pontificaux qui ne sont plus que 3 000 défilent aussitôt par Fernand de Bouillé qui, bientôt
corps franco-belge s’étoffa de nombreux une dernière fois devant le pape, qui leur frappé, la passe à son fils Jacques de Bouillé,
volontaires venus du monde entier. Il finit donne sa bénédiction et s’évanouit. tué quelques minutes après. La blanche
par compter 5 000 hommes. Il fut doté de Les zouaves pontificaux rentrent chacun bannière est relevée par Tavernay, puis par
l’uniforme des zouaves. dans leurs pays. Les 600 Français sont dirigés Casenove de Pradines, qui, blessé, la passe
En 1870, lors du Concile, le régiment assiste surTours, oùilsforment la légion des volon- au sergent Parmentier. Dans cette charge
au départ des troupes françaises partant héroïque, sur les 300 à 400 zouaves qui y
pour combattre en France. Aussi, dès participaient, à peine 50 survécurent.
l’annonce des premiers revers français, le Le 13 août 1871, par ordre du général de
général italien Pouza-di-San-Martino envoie Cissey, le corps fut dissous.
AVARtS
A. Colonel en grande tenue (1860). ommandant en « caban » (1870). F. Zouave en mantea
B. Caporal en grande tenue (1860). E. Clairon en tenue de campagne (1870- (1870-1871). L