Page 29 - Coeurs Vaillants Num 10

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“J’en ai marre" 3
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Pauvre Jacques ! Je l’ai rencontré désabusé I lessivé !
presque cynique au retour du C. E. G. « J'en ai marre !
J’ai beau faire tout ce que je puis, je n’arrive pas à tenir
ma moyenne ! C'était bien parti au trimestre dernier ! mais
toujours continuer à faire effort, c'est pas drôle et j'en ai
marre ! » V
Écoute, Jacques, j'ai visité il y a quelques années une
usine sidérurgique du Nord de la France. J'ai vu des hommes fi
obligés de faire effort chaque jour et presque à chaque
instant. Le danger était partout et des plaques indicatrices C
mettaient perpétuellement en garde. La chaleur vous sai­ 3
sissait dès l'entrée dans l'atelier. Et ces hommes arrivaient S
à fondre quarante à cinquante tonnes de ferrailles toutes C
les dix heures. Ils arrivaient à en extirper toutes les impu­ 7
retés pour faire un acier de qualité. 3
J'ai vu couler le métal à la sortie du four I II s'est déversé 3
dans une gerbe d'étincelles. C’était féerique. Et devant le 3
lingot qu’ils versaient dans un moule, j'ai lu une fierté
légitime sur le visage des ouvriers. Ils n’en avaient pas
« marre » en dépit de la fatigue, du danger et de la chaleur.
Ils voyaient déjà les tôles, les barres, les socles de machines,
les arbres de locomotives qui allaient aider les hommes à
mieux vivre. Pour eux, ça valait vraiment la peine. r
Jacques, lorsque tu en as « marre », pense aux ouvriers C
de la sidérurgie qui, chaque jour, pour apporter un peu de ■
joie à leurs frères, acceptent un travail pénible. Par leur ■
travail, chaque jour, eux aussi chantent la gloire de Dieu.
(
François LORRAIN
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PERFORATIONS
INDÉCHIRARLES

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