Page 44 - Blanche neige et les 7 nains
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-   Nous,  nous  dormirons  dans
                                                  la  pièce  du  bas.  N'est-ce  pas,  vous
                                                  autres?  demanda  Prof.
                                                        -  Bien,  dit  Blanche-Neige,  puis-
                                                  que  vous      insistez...   Bonne  nuit  !
                                                  Faites  de  beaux  rêves!  »


                                                  Dans  les  souterrains  du  château,
                                                        la  cruelle  Reine  préparait  le
                                                  poison  et,  d'une  voix  sinistre,  for-
                                                  mulait  la  mortelle  incantation.
                                                     Le  poison  bouillonnait  sur  le  feu.
                                                  Prenant  une  pomme  dans  une  cor-
                                                  beille,  la  Reine  noua  une  ficelle  à
                                                  la  tige  du  fruit  et  le  plongea  dans
                                                  le  hideux  mélange.  Mais,  soudain, le
                                                  méchant  sourire  s'effaça  du  visage
                                                  de  sorcière  de  la  Reine.  Se  précipi-
                                                  tant  sur  le  Livre  des  Poisons,  elle
                                                  en  feuilleta  rapidement  les  pages.
                                                  Peut-être  existait-il  un  antidote  au
            poison  qu'elle  avait  préparé.  Il  ne  fallait  rien  négliger.
                  «  Ah !  c'est  bien  ce  que  je  pensais...  On  ne  peut  être  sauvé
            du  sommeil  de  mort  que  par  une  grande  affection ...  Mais  les  nains
            penseront  qu'elle  est  morte  et  l'enterreront  vivante.»
                  Elle  rit  d'un  rire  démoniaque,  puis  elle  prit  la  corbeille  remplie
            de  pommes  et  sortit.  Par  un  humide  couloir,  elle  gagna  la  rivière
            qui  coulait  le  long  des  murailles.  L'aurore  se  levait  à  ce  moment.
            A  la  faveur  du  brouillard  matinal,  elle  détacha  une  barque  dissi-
            mulée  dans  les  roseaux,  traversa  la  rivière  et  gagna  la  forêt  où
            elle  s'enfonça.  La  Reine  marcha  longtemps.  Le  soleil  était  déjà  haut
            dans  le  ciel  quand  elle  fit  halte.  S'appuyant  lourdement  sur  son
            bâton,  elle  posa  sa  corbeille  à  terre  et  regarda  dans  le  lointain
            où  elle  distingua  une  mince  spirale  de  fumée.
                  «  Ce  doit  être  la  cheminée  des  nains»,  murmura-t-elle.
                  Ce  matin-là,  Blanche-Neige  se  tenait  sur  le  seuil  de  la  porte

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