Page 52 - Persécutions religieuses
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                       l'Eglise pour prier avec eux et pour s'assu-
                       rer qu'il n'y avait pas de blessé parmi eux.
                         Enfin, quand tout fut fini, quand la san-
                       glante  tragédie  fut  achevée,  quand  les
                       deux  convois de  prisonniers et de prison-
                       nières eurent disparu du côté de  Thônes,
                       il chercha un petit coin pour  pleurer tout
                       à son aise.
                         Telle fut sa conduite dans la journée du
                       :17  mars.

                         Or, trois jours après,le vendredi 20mars,
                       1 abbé  Blanc  descendit  à  Annecy  pour
                       prendre des nouvelles de  ses  paroissiens
                       prisonniers et s'informer de leurs besoins.
                       C'était tout à fait dans son rôle  de prêtre.
                        Ayant appris que l'autorisation de les voir
                       lui serait très certainement refusée, il re-
                        nonça à la solliciter.
                          Il était accompagné  de  son ami  l'abbé
                        Vuichard, vicaire à Annecy-le-Vieux. Place
                        du Pâquier, ils entendirent  deux  gendar-
                        mes !échanger  ce  propos :  « N'est-ce pas
                        là le vicaira des Villards?  »
                          Place au Bois,  ils rencontrèrent le  ma-
                        réchal Meynand qui,  ralentissant  l'allure
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