Page 84 - la_conduite_du_rucher
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68 AVRIL
diamètre, pratiqué vers le bas dans la paroi de der
rière et incliné en dedans, permet d’introduire le tube
d’un entonnoir coudé dans lequel on verse la dose de
sirop voulue. A l'extérieur, un clapet en fort zinc,
retombant de lui-même, ferme l’accès du trou aux
abeilles du dehors (fig. 20 et 71 et pl. I et II).
Pour donner la nourriture à forte dose, on en rem
plit des bouteilles qu’on pose renversées et très légè
rement inclinées sur le fond de l’auge en dehors
d’une partition. Le liquide s’échappe, graduellement à
mesure que son niveau s'abaisse dans l'auge. Une cale
quelconque empêche, au besoin, les bouteilles de
tomber. On peut mettre plusieurs bouteilles à la fois ;
le matin on retire celles qui n’auraient pas été vidées.
L’inconvénient de l’auge dans le plateau est de
retenir dans le bas de la ruche tous les déchets de
cire et les abeilles mortes. D’autre part, les abeilles
prennent moins bien la nourriture dans le bas de la
ruche que dans la partie supérieure. Le pillage est
plus à craindre et, lorsque les abeilles n’ont pas vidé
le plateau pendant la nuit, il est assez délicat d’en
retirer le sirop qui reste.
De fait, on abandonne de plus en plus, dans la
fabrication des ruches, l’auge dans le plateau.
MM. Ch. Dadant et fils emploient et recommandent
de petits bidons en fer-blanc d’un litre environ, munis
d’un couvercle emboîtant très exactement et percés
de petits trous. Il les placent renversés sur les porte-
rayons. On peut ménager dans le matelas-châssis, sur
le bord de derrière, la place de deux ou trois bidons,
en y pratiquant une ouverture encadrée de bois de
trois côtés et garnie en bas d’un treillis métallique.
Pendant le nourrissement, la toile en dessous est re
pliée de façon à permettre aux abeilles l’accès des
nourrisseurs. Lorsqu’on ne nourrit pas, l’ouverture

