Page 84 - la_conduite_du_rucher
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               diamètre, pratiqué vers le bas dans la paroi de der­
               rière et incliné en dedans, permet d’introduire le tube
               d’un entonnoir coudé dans lequel on verse la dose de
               sirop voulue. A l'extérieur, un clapet en fort zinc,
               retombant de lui-même, ferme l’accès du trou aux
               abeilles du dehors (fig. 20 et 71 et pl. I et II).
                 Pour donner la nourriture à forte dose, on en rem­
               plit des bouteilles qu’on pose renversées et très légè­
               rement inclinées sur le fond de l’auge en dehors
               d’une partition. Le liquide s’échappe, graduellement à
               mesure que son niveau s'abaisse dans l'auge. Une cale
               quelconque empêche, au besoin, les bouteilles de
               tomber. On peut mettre plusieurs bouteilles à la fois ;
               le matin on retire celles qui n’auraient pas été vidées.
                 L’inconvénient de l’auge dans le plateau est de
               retenir dans le bas de la ruche tous les déchets de
               cire et les abeilles mortes. D’autre part, les abeilles
               prennent moins bien la nourriture dans le bas de la
               ruche que dans la partie supérieure. Le pillage est
               plus à craindre et, lorsque les abeilles n’ont pas vidé
               le plateau pendant la nuit, il est assez délicat d’en
               retirer le sirop qui reste.
                 De fait, on abandonne de plus en plus, dans la
               fabrication des ruches, l’auge dans le plateau.
                 MM. Ch. Dadant et fils emploient et recommandent
               de petits bidons en fer-blanc d’un litre environ, munis
               d’un couvercle emboîtant très exactement et percés
               de petits trous. Il les placent renversés sur les porte-
               rayons. On peut ménager dans le matelas-châssis, sur
              le bord de derrière, la place de deux ou trois bidons,
              en y pratiquant une ouverture encadrée de bois de
              trois côtés et garnie en bas d’un treillis métallique.
              Pendant le nourrissement, la toile en dessous est re­
              pliée de façon à permettre aux abeilles l’accès des
              nourrisseurs. Lorsqu’on ne nourrit pas, l’ouverture
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