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MARS 47
Précautions contre le froid. — C’est au sortir de
l’hiver, lorsque le couvain apparaît et prend un certain
développement, qu’il est de la plus grande importance
de veiller à la conservation de la chaleur dans les
ruches. On doit se garder d’enlever l’attirail d’hiver :
paillassons, coussins, etc., car il devient plus néces
saire que jamais. De même, il faut laisser les ruches
ouvertes le moins longtemps possible, restreindre pro
visoirement l’espace réservé aux abeilles, de façon à
ce que leur groupe embrasse et réchauffe tous les
rayons laissés, et remettre les partitions si elles avaient
été supprimées pour l’hivernage.
Diarrhée des abeilles. — Les abeilles sont sujettes,
surtout en hiver et au printemps, à une indisposition
qui a pour résultat de leur-faire lâcher leurs excré
ments soit dans la ruche, soit sur elles, au lieu d’aller
plus loin, comme c’est leur habitude lorsqu’elles sont
bien portantes. Au début, ce n’est qu’une maladie
passagère, due avant tout à une réclusion prolongée
et souvent aggravée par la mauvaise qualité de la
nourriture. Cependant, cet état, lorsqu’il se prolonge,
finit par prendre un caractère contagieux par l’infec
tion qu’il produit dans la ruche et peut amener la mort
des abeilles et le dépeuplement de la colonie. Chez
nous, il prend rarement des proportions aussi graves
et cesse d’habitude aussitôt que les abeilles peuvent
faire de fréquentes sorties et changer de régime. Une
nourriture trop claire, donnée tardivement à l’automne,
les prédispose à la diarrhée, de même que certaines
miellées de feuilles d’arbres, les sucs de fruits, etc.
La fausse-teigne est un petit papillon ae nuit qui
pose ses œufs, soit dans les ruches mêmes, soit à l’en
trée de celles-ci ou dans les fissures de leurs parois,