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MARS 43
déplacée à petite .distance (déplacement qu’il faut évi
ter autant que possible) doit recevoir immédiatement
devant son entrée une pièce de bois inclinée qui
masque suffisamment le trou de vol pour forcer les
abeilles à s’apercevoir, dès leur sortie, que leur domi
cile a changé, et à s’orienter de nouveau avant de s’éloi
gner. Au bout de quelques jours, la planchette devient
inutile.
Pour déplacer une colonie à petite distance, il est
préférable, si cela se peut, de lui faire faire autant
d’étapes qu’elle a de mètres à parcourir ; on la déplace
le soir après chaque jour de sortie des abeilles. Il se
perd ainsi moins d’abeilles. Autrement on a recours à
l’obstacle devant l’entrée comme dans les réunions.
Ces précautions ne sont pas nécessaires si la colonie
est transportée à plus de deux kilomètres. Pour les
déplacements à une distance moindre, la meilleure
époque, quand on peut choisir, est la saison morte.
Si, pour déplacer une colonie, on la réduit à l’état
d’essaim, en forçant, au moyen de la fumée, ses abeil
les à se gorger de miel, puis en les secouant dans une
caisse où elles seront laissées quelques heures, la
famille perd mieux le souvenir de son ancien domicile.
Ses rayons de couvain peuvent être momentanément
confiés à une autre ruchée qui les soignera.
Lorsqu’on supprime une colonie par réunion, il faut
emporter la ruche vide ou tout au moins la masquer
de façon à dépister les abeilles qui voudraient y
rentrer.
Mais reprenons notre visite.
Ouvrières pondeuses. —■ Il se peut enfin que la
ruchée ne possède que du couvain de mâles, sans reine,
situation due à la présence d’ouvrières pondeuses.
Cette colonie n’a plus aucune valeur et doit être