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162          SEPTEMBRE ET OCTOBRE
                  M. E. Bosset, professeur à l’Université de Lausanne,
                  a publié une brochure, dans laquelle il décrit un nou­
                  veau système de claustration fort bien étudié, et qui
                  commence à se répandre dans les ruchers. L’exécution
                  en est tout à fait remarquable. Le dernier mot n’est
                  cependant pas dit à ce sujet ; l’expérience montrera les
                  avantages et le's inconvénients des différents systèmes
                  et en fera naître d’autres. En tout cas, dans l’Europe
                  centrale, aux printemps froids et surtout variables,
                  c’est une heureuse idée d’étudier un moyen de remédier
                  aux pertes d’abeilles résultant des sorties intempes­
                  tives. Sans doute, cela compliquera encore notre
                  matériel, mais toute culture intensive repose sur
                  des soins plus attentifs et un outillage plus perfec­
                  tionné.
                    Souhaitons seulement que les apiculteurs précités,
                  dont nous relatons les intelligentes initiatives, finissent
                  par nous doter d’un appareil très simple, facile à
                  adapter à tous les genres de ruches, tout au moins au
                  moment où on les construit, sans en augmenter le prix
                  d’une façon disproportionnée avec les avantages que
                  le consignateur peut offrir.
                    Ces diverses précautions prises, il ne reste plus à
                  l’apiculteur qu’à laisser ses abeilles dans le repos le
                  plus absolu jusqu’au printemps.
                    En somme l’hivernage dans notre pays, même dans
                  les hautes vallées où le thermomètre descend à — 20°
                  et — 25° C, ne présente aucune difficulté, et si l’on
                  observe les instructions qui précèdent, on peut être
                  certain du succès. Ceux qui éprouvent des échecs ne
                  peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Les pertes que
                  nous voyons se renouveler chaque année sont dues
                  avant tout à une insuffisance de nourriture ou à une
                  nourriture liquide administrée trop tardivement ; puis
                  souvent à une insuffisance d’aération, à une absence
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