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111 •Il IX
C'est un apiculteur italien du nom de Léandri qui a
fait connaître le procédé à l’Exposition d’apiculture de
Milan, en 1881 :
Une petite caisse recouverte d’une vitre inclinée
reçoit, sur un fond légèrement en pente, la cire brute
brisée en petits morceaux. La cire, est mise en fusion
par les rayons du soleil frappant la vitre à angle droit
et, en s’écoulant lentement vers une auge disposée au
bas du plan incliné, elle abandonne ses impuretés, qui
restent en chemin (fig. 42).
On fabrique cet appareil de bien des manières ; j’en
ai vu un très perfectionné chez M. Guazzoni, ingénieur
à Golasecca. La caisse est à double parois ; la vitre
est double aussi ; l’inclinaison du fond mobile, ainsi
que celle de la vitre (laquelle est garnie d’un emboîte­
ment) peuvent être modifiées au moyen de vis de rap­
pel et le tout pivote sur un pied. Mais, simple comme
je le décris au chapitre Outillage, le purificateur rem­
plit parfaitement son office sous notre climat de Suisse.
Les résidus du purificateur solaire contiennent en­
core un peu de cire. On peut les conserver pour les
refondre, lorsque la quantité en vaut la peine, dans de
l’eau bouillante selon l’ancienne méthode, et en
extraire la cire au moyen d’une presse.

Précautions après la récolte. — Après que le miel a
été prélevé, il est bon d’égaliser un peu la force des
colonies, en prenant aux plus fortes des rayons de cou­
vain prêt à éclore pour les donner aux faibles. Cette
précaution est indispensable avec les petits essaims
formés par progression. Il faut également s’assurer que
toutes les familles possèdent leur reine ; les orphelines
en reçoivent une ou sont réunies à d’autres. Le pillage
est fort à craindre lorsque le miel manque au dehors et
le rucher doit être surveillé et en bonnes conditions.