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JUIN 111
il repose quelques jours. La partie la plus dense va au
fond et peut être soutirée au moyen d’un robinet à cla­
pet placé au bas du bassin (fig. 39). Je me sers toujours
de cet ustensile pour remplir les flacons ou les petits
bidons dans lesquels la quantité doit être mesurée exac­
tement ; puis cela me dispense de l’écumage. Le bassin
est rempli de nouveau avant d’être entièrement vidé.
La partie la plus aqueuse revient à la surface avec les
débris de cire, et à la fin, on peut la mettre à part
pour en faire de l’hydromel ou la distribuer aux
abeilles.
Le miel soutiré, après un repos de quelques jours, a
la densité la plus favorable pour une longue conser­
vation. J’ai des miels de 5 et 6 ans, en parfait état; ce
résultat est impossiblé à obtenir avec des miels non
soutirés qui contiennent toujours, en plus d’un excé­
dent d’eau, des parties de cire et de pollen provoquant
la fermentation dès le retour des chaleurs.
Dans les années tyès chaudes, comme en 1911, où le
miel a une densité naturelle très élevée, on le conserve
plus facilement ; c’est alors que le soutirage, en assu­
rant une très longue conservation, permet à l’api­
culteur de se faire une réserve pour les années de
disette.
Le soutirage est donc une opération essentielle,
qu’on ne peut pas négliger si on veut obtenir des pro­
duits parfaits et réguliers.
Mais on ne parvient à une longue conservation,
même avec un miei très bien récolté, qu’en l’entrepo­
sant dans des boîtes hermétiques, placées dans un en­
droit sec et frais tout à la fois. La chaleur et l’humidité
altèrent le miel assez difficilement pendant les pre­
miers mois, mais il n’y a que les produits bien à l’abri
de ces deux causes d’altération qui résistent pendant
plusieurs années.