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» En somme, le rendement d’un rucher dépend de la
qualité des reines et dans un grand établissement la
peine que donne un élevage méthodique est compensée
par le produit, ainsi que par la* suppression presque
complète des ennuis que causent soit les pertes de
reines en hiver et au printemps, soit le traitement de
colonies faibles, qui coûtent en nourriture et en soins
souvent plus qu’elles ne rapportent.
Ce mode d’essaimage n’est pas à la portée de tous
et je ne le conseille même pas à ceux pour lesquels
l’apiculture n’est pas l’occupation principale, mais c’est
celui que devra choisir l’apiculteur de profession qui
veut tirer tout le parti possible de ses abeilles et amé
liorer méthodiquement la race de son rucher.
L’amateur et le simple cultivateur se contenteront
de faire un peu de sélection, soit en ne demandant des
essaims qu’aux colonies les plus productives, soit en
supprimant les reines produisant des ouvrières infé
rieures comme activité ou caractère et en empêchant
que leur progéniture ne donne lieu à un élevage de
reines.
Autre méthode d’élevage. — Voici maintenant une
manière d’élever des reines plus en grand qui a été pré
conisée par le Dr U, Kramer. Elle a été appliquée avec
succès par M. U. Gubler, le digne président de la
Société romande, qui a bien voulu en faire la descrip-
tio'n suivante pour mes lecteurs :
« Il arrive souvent que la ruche qui a essaimé, ou
celle qu’on a choisie pour élever des reines, a produit
plus de cellules royales qu’on ne peut en employer
immédiatement. Ces cellules sont rarement d’égale
valeur, et l’apiculteur a tout intérêt à contrôler les
reines qui en sortent pour pouvoir éliminer celles qui
sont défectueuses. Le désir de ne laisser perdre aucune

