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AVRIL                   91
          maladie. La matière pourrie est plus ou moins vis­
          queuse, elle file quand on la sort avec une épingle.

            Traitement. —: Si l’on peut, comme je l’ai dit plus
          haut, traiter la loque dès l’apparition des premiers
          symptômes, c’est-à-dire lorsqu’il n’y a encore que peu
          de cellules contenant des larves atteintes et que la
          formation des spores n’a pas encore commencé, on
          peut arrêter le mal en recourant à des désinfectants
          tels que le naphtol bêta, l’acide formique ou le
          phényle.

            Naphtol bêta: — Le Dr Lortet, qui s’est livré à de
          minutieuses recherches sur les bactéries loqueuses
          (Revue 1890, supplément de février), préconise le trai­
          tement au naphtol bêta, administré dans la nourriture
          dans la proportion de un tiers de gramme par litre.
          Un tiers de gramme de naphtol est d’abord dissout
          dans un litre d’eau pure, additionné d'un gramme d’al­
          cool destiné à faciliterla solubilisation du médicament.
          C’est ce premier liquide qui sert à faire le sirop de
          sucre ; on en fait absorber les plus grandes quantités
          possibles aux colonies malades.
            Ce traitement, il faut l’avouer, est de plus en plus
          délaissé.

            Acide formique. — L’apiculteur Sproule dit avoir
          guéri des ruches de la loque au moyen de cette subs­
          tance dès l’année 1882, et depuis lors beaucoup d’api­
          culteurs l’ont employée avec un plein succès.
            L’acide formique est déposé dans la ruche en solu­
          tion et c’est en s’évaporant lentement qu’il l’assainit.
          La solution doit être à 10 % et la dose à déposer dans
          la ruche est de 100 grammes environ. L’acide formique
          se trouve généralement dans le commerce en solution
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