Page 22 - 09 Le mystere d'Etrangeval
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I L n'a pas été nécessaire de lâcher une aussi curieuse et importante armée de para-
chutistes pour percer le mystère d'Étrangeval !
La fantaisie de l'auteur les a réunis seulement pour résumer dans une seule
image les différentes étapes des efforts de l'homme pour évoluer dans l'air.
Le passé du parachute nous mène d'abord en Chine où - paraît-il - déjà
en 1306, des acrobates se laissèrent tomber du haut de tours avec des appareils qui
devaient ressembler à de grands parapluies.
Il commence véritablement à prendre place dans l'histoire, avec le projet du grand
peintre Léonard de. Vinci. L'auteur de la Joconde avait tracé le plan d'une sorte de
pyramide en toile empesée ... Elle est représentée à mi-hauteur sur la gauche du dessin
de la page précédente.
Ce parachute pointu ne fut jamais expérimenté et c'est sans doute préférable !
Plus tard les premiers aérostiers se soucièrent d'éviter la chute dans le cas de des-
truction de leur ballon.
En 177 5, J .-P. Blanchard imagina cette sorte de nacelle à rames . dont vous pouvez
admirer l'ingéniosité dans le coin du ciel... En réalité le premier utilisateur a été le
chien de l'inventeur.
L 'aérostier Garnerin fut sauvé en 1797, après l'explosion de son ballon, par le confor-
table parachute à panier qui domine ci-contre le parachute moderne d'Abélard.
Aujourd'hui les limites de l'audace sont continuellement reculées. Littéralement
semés dans le ciel ou descendant en chute libre dans la position d'un impeccable« saut
de l'ange» pendant plus de 5 000 m, les« paras» parviennent à une grande précision
d'atterrissage. Le dernier mot de la technique est actuellement aux voilures carrées
comme celle qui permet à Fripounet une prise de terre ... piquante !
Le siège éjectable sauve les pilotes des bolides supersoniques. Malgré la fin tra-
gique de l'homme-oiseau, l'Américain Clem Sohn (tout en haut dans le ciel du dessin),
le parachutiste Léo Valentin tente de prolonger le vol plané à l'aide de courtes ailes en
bois.
Mais c'~st \e fin planeur qui donne aux vélivoles la plus merveilleuse sensation,
. I
celle de se glisser en silence parmi les nuages, comme un oiseau.
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