Page 48 - Abbé Marin DUCRET
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laquelle des linges "t des ~ouliers avaient et&
rapidement ,\<\posés. I.e suppo$ant en fui<e. les
policier!-- r~prirent, pleins (lune rag·e croissante:
le chemin du retour { ,;.
~lais les void Je nouve<1u, il Magland toujour~.
c-.,,t la nuit, cette fois, qu'ils veulent le s11r-
pn~ndre. I..a maison SU$pe(;te est cernée de tOll$
cbtês par l~s soldats. Sommation est fnite au
proµriétair~ <l'ouvrir. C~lui-d feint d'êtr~ trouhl.;
dans son :sommeil, et rêµond av~c cluret~ â. ,-:;es
visiteurs, tout en commandant il un des siens de
se lever et de les- as5istcr cian$ l'accomplis~emcnt
de l'odieuse hesogne. Un homme se lève, en
effet. C'est Marin Ducrey lai~mème: il promène
l~:-i: solclats de la cave a l'êcurie, de l'êcurie au
grenier. leur ouvre' toutes les portes, leur fait
monter toutes les é-chelles, mettr{' le nez dans
tous l~s retlults, sans leur en éparg·ner un $eul.
Quand ut:e si minutieuse per4uÎ:-iidoo est
:,chevJe, il re1lrèsente à la troupe ce q_u'il y a de
peu agreahl~. pour un tra.vailleur comme luî.
d'avoir êté dijrangê de cette iaçou en plein ~om•
roeil. Le chef, en qui reste le sentiment di,s
conv~nances, lui remet une pièce <le monnaîe
pour sa peine (2).
Un t~l sang-froiJ, une milîtrh,e am,si compl~te
<le~ émotion<; les moins faciles à dominer per-
mirent a n-:.)tre missionnaire de remplir la charge
périlleuse qu'il avait acceptée.
(1l ~lsnuscr~t ~" c.h:\MÎ:>e Oaud.
:~: Pa;m:r:,,: d~ Mt• M~g:,.:o.