Page 40 - Abbé Marin DUCRET
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                   c.,uvcrc d'~ne  pt,au  <le  d1èvre,  1mc  hache  de-               Peu apr,ès~  l!Js  genùarme-;  p;,tssent,  explorant
                 bùcheron  f)Ut  Pêpaule,  il  r,a$i;se,  $OU$  une  plui~
                                                                                   les  abord~ de  la rouce ! 1 ).
                 battante, rleqint le- poste militair~ de la fronti~re.               lJs s'e\o;gnent.
                 Il  arrlv~ p•tr Chfttel et de~cend,  méconnaissab~e                  Penchant  qu'ils  s·~n  vont  ph:s  loin  portf'!'r
                 et d'un pas tranquille, ver$la vallècd'Aulps, q1.'il              leur  dêconvenue,  l'abùe  st!'  rend  <tans  une  de
                 re-montc  enc,uite. pour travers~r 1~  r:nl  des  <Tets.          ces vaillances famille~  du pays, qui  ne cesseront
                   lhns  une  halte  quïl  fait  sur  Taninges,  au                jamais dés ce jour. mal!l''" to11Ce$  les m~naces, <le
                 villai,:e de Fry, il annonce aux habitants qu'il est              lui offrir 1'11os;,:talitô.
                            1
                 prêtre et qu il ~e  propose rle  dire la sainte MPsse.               ."-\agland <leviendra  le r.entrt!',  en  ~ff~t.  <le  5tes
                 Discrèterr.ent la  nouvelle circ!lle ;rnx  .alentoun~.            courses aposcoEques.  Du vîllag~  d~ lira vin sur-
                 Et des hameaux  les  plus  vcisin._,  on  accourt au               tour,  situé an  midi.  du côté .:le Sallanchc.-,,  il va
                 pieux renùez-vous.  ~til.1S à peir.e la messe. accom-              pan:ourir,  une  ;~  une,  Je~  paroisse$  des  haut P.:-.
                 pagnée  de  quelq~~s  paroles  de  bon.~  conseih,                 vall.-es de l'.-\rve.  que le- vicaire general  13igex.
                 e~t-elle finie. qu'on donne l'alerte. Les gen1la1·me,              réfugie  à  I.au;,;aune.  venait  cJ~  (.onti.er  â   ':ê\
                 débouchent du  boi<:  des Gets,  is  ~a  poursuite.  Il            ~<1rde  {2 ).
                 :,;.'~nfuit~  tra\·en;e  le detroit J':\.ntar,  monte pré-
                 cipitamment  la  colline  qui  forme  l'envers  de                  .;~1  M;.tn,Mr:: de M.  U*oJ.
                                                                                     :-:.:  ful-r.'i: Jfisl.>ù•( ,1t i'L'g!is~ J" <i~11ht.  J li, l'· S:;-,
                 :\lieu~':)'. pa~se  i~s  an~tes rle  Coux et redec;cend.
                 toujour$  pour-;uivi,  le.;;  cote<1.nx  de  )larigoicr <'t
                 de  Thie~.  li  cheminP. sur la  route de  Cluse~\  ;e
                 corps brisé de  fati~""·
                   .\•t•on  ci11  moins- p<'rdu  sa  trace~  )lem.  C'e.,t
                 une impitoy;chle d1asse a l'homme.  l::t quand lé
                 fugi?if.  ;1pr&., 11ne  marche  rapide  et continue  de
                 plusieurs heures, ;\ traver.s prês,  ravins et brous-
                 '!âîllcs.  ~l"'  trouve  en  vue  rle  .\·lagland.  il  est  .i.
                 bont de forces,
                   Il se r~soud à chercher un refuge n'importe où.             •
                 lJn gros .arhre.  un sapin .c;an~  ::!oute: se présente
                 il  l'écart  du  chemin.  11  y  grimpe  et se  blottit
                 contre !es ùr;,rnt.·hes.
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