Page 28 - Abbé Marin DUCRET
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jour, dans 110 moment d'humeur joyeuse, il fit le
pad df.' c.Hn~r avec P.ux. Et 1a çhos~ P.Ut lieu, pour
comble de témérité. sou~ !e toit paternel. A la
~uite <l'une tlenonc.:iatio~ convenue, deux genJar-
mes arrivcn~ au Cr~y avec ordre clc perquisition-
ner avec soin. Us visitent la maison. Personne
n'est là que la vieille mère d,1 précre. qui, pour
les calmer à \a fin 1.le vainei,; recherches~ l~ur :,f ..
frc de partager son repas. A peine sont-ils à ta hie
que quelqu'un frappe à la porte. La pauvre
femme. qui est allée ouvrir, am~ne avec elle un
mtmùiant aux allu re"i cle crecin. Elle le t'ait asseoir
et lui donne un peu <le potage. La fa~on glou-
tonne dont i1 \'av<de, se~ gaucheries amusantes
<l~rident totalement les g-endarmes. Ils l'excitent
à parler, provoquent se< répliq,1es. 11 r<'poncl
rlrblement ; et la plai~ante con,·ersation <lure
jusqu'au rnomenl oû, â_\'clint vi<l~ son ~cuêlle de
bois. le no11ve;1.u venu se lève pour repart~r. ll
sort~ au milieu ÔIJS rlres. après avoir fait une
gracieu~e rivêrence à ~e$ ôeux. compêrc:.,.
Ln~ demi-heure ~prCs) ceux-d n~ riaient pju~.
Ils \'eoaient d'appre.ndrc le nom du rusé cretin,
qui )eur a vaic tenu ~i joyeusement compagnie f (:.
Ah ! vrairnenl. il ~Lait de taille a s~ mesurer
avec les dillkultès les plus grandes. c<::lui qui
remp)iss.ait <.l\'P.f: ce naturel de$ rôles. ~i ,\jver$ et
!>i ùangereux.
Cependant, l,,preté <1u'on mettait à $a pour-