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                           perfectionner son instruction ; il lui ordonna toutefois
                           de suivre un cours de théologie dans l’intention, proba­
                           blement, de faire contre-poids aux études scientifi­
                           ques. Amédée-François suivit en effet un cours de
                           théologie pendan^ trois ans dans la capitale de la
                           France; mais, tout en poursuivant ses études reli­
                           gieuses, sans doute pour obéir à son père, il assista
                           avec assiduité aux cours de Lahire, ce professeur de
                           mathématiques si savant pour son époque, que Fonte-
                           nelle put dire de lui qu’il était une Académie des
                           sciences; en même temps, notre jeune étudiant sui­
                           vit les leçons de Varignon, géomètre illustre aussi,
                           professeur au .collège Mazarin. Ce fut sous la direction
                           de ces deux savants qu’il rédigea un petit Traité de
                           Navigation et des Eléments d'Astronomie, essais
                           qui ne furent jamais publiés.
                             Ses cours scientifiques terminés, Frézier partit pour
                           l’Italie où son goût pour les beaux-arts se développa.
                           Il étudia tous les principaux chefs-d’œuvre d’architec­
                           ture dont ce pays est prodigue, et ses observations lui
                           furent d’un grand secours dans sa carrière, durant
                           laquelle il s’est montré aussi bien architecte de goût
                           qu’ingénieur savant.
                             Revenu en France, il entra en 1700, comme lieu­
                           tenant, dans un régiment d’infanterie sous les ordres
                           du duc de Charost ; il servit jusqu’en 1707 dans ce
                           régiment, en attendant une occasion favorable pour
                           prendre du service dans les armes savantes où il pou­
                           vait utiliser les connaissances scientifiques qu’il avait
                           acquises. Cette occasion se présenta bientôt.
                             En 1705, Frézier eut l’idée de composer un traité
                           sur les feux d’artifice pour le spectacle, traité complet
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