Page 7 - A-F_Frezier_homme de science
P. 7
— 10 —
perfectionner son instruction ; il lui ordonna toutefois
de suivre un cours de théologie dans l’intention, proba
blement, de faire contre-poids aux études scientifi
ques. Amédée-François suivit en effet un cours de
théologie pendan^ trois ans dans la capitale de la
France; mais, tout en poursuivant ses études reli
gieuses, sans doute pour obéir à son père, il assista
avec assiduité aux cours de Lahire, ce professeur de
mathématiques si savant pour son époque, que Fonte-
nelle put dire de lui qu’il était une Académie des
sciences; en même temps, notre jeune étudiant sui
vit les leçons de Varignon, géomètre illustre aussi,
professeur au .collège Mazarin. Ce fut sous la direction
de ces deux savants qu’il rédigea un petit Traité de
Navigation et des Eléments d'Astronomie, essais
qui ne furent jamais publiés.
Ses cours scientifiques terminés, Frézier partit pour
l’Italie où son goût pour les beaux-arts se développa.
Il étudia tous les principaux chefs-d’œuvre d’architec
ture dont ce pays est prodigue, et ses observations lui
furent d’un grand secours dans sa carrière, durant
laquelle il s’est montré aussi bien architecte de goût
qu’ingénieur savant.
Revenu en France, il entra en 1700, comme lieu
tenant, dans un régiment d’infanterie sous les ordres
du duc de Charost ; il servit jusqu’en 1707 dans ce
régiment, en attendant une occasion favorable pour
prendre du service dans les armes savantes où il pou
vait utiliser les connaissances scientifiques qu’il avait
acquises. Cette occasion se présenta bientôt.
En 1705, Frézier eut l’idée de composer un traité
sur les feux d’artifice pour le spectacle, traité complet