Page 5 - Coeurs Vaillants Num 06

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CHAMPIONS D'HIEKT D'AUJOURD'HUI
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Plus de cinquante ans séparent ces deux photos. Il s'agit Un peu comme les légendes, l’histoire du s, oindre... Quelques mois plus tard, cette Quel chemin parcouru depuis ce jour de septembre 1817
pourtant sur chacune d’une arrivée de 100 mètres. Ce qui où le baron de Drais étrenna sa «machine à courir»! La
frappe à première vue est la différence de style des athlètes. moderne pourrait commencer par « Il était j de jeunes sportifs fonde le « Racing Club vogue du cyclisme commença à la fin du XIXe siècle, avec
*”«... " « cmui une rois, en laaz, a Fans... ice »...
On remarque qu’en 1900 les pistes étaient de terre battue, les fois... » Il était une fois, en 1882, à Paris., l'apparition des grandes courses sur route. Il suffit de compa­
couloirs n étaient pas tracés. Dans les courses de vitesses, Quelques élèves du lycée Condorcet se retrou jort français va aller chaque jour en gran- rer le vélo de nos grands-pères avec celui utilisé actuellement
reguhère
l'élément le plus'important est la façon dont on prend le départ. régulièrement, à la sortie des cours, dans le ment, à la sortie des cours, dans le Les premières rencontres internationales dans le Tour de France pour se rendre compte de l'effort
De nos jours, les starting-blocks permettent aux coureurs de C* - 0 ‘ l______21, Lvui a i a roir lieu. La France va participer aux pre- que devaient déployer les « Géants » de la Belle Époque. Il
de la gare Saint-Lazare. Là, d’un bout à l’a
prendre un départ très rapide, de plus, une méthode de respi­ de la galerie, ils disputent des courses de vite Jeux Olympiques, des champions vont se faut considérer, aussi, qu’autrefois les routes étaient en moins
ae la galerie, ils disputent des courses de vite
ration leur permet d’accélérer leur allure. Autrefois, le starting- Petit à petit, des élèves d’autres lycées viem . bon état qu'actuellement. En 1910, Octave Lapize boucla le
block n'existait pas et l'on accomplissait souvent le parcours Tour à la moyenne de 28,680 km ; il fallut attendre 1932 pour
sans respirer. En 1894, le record de France du 100 mètres qu’André Leducq élève cette moyenne à 29,215 km. En 1962,
était de 11 secondes, il est actuellement de 10 secondes Jacques Anquetil a triomphé à la moyenne de 37,064 km/h.
3 dixièmes.

Regardez bien ces deux photos. Si l’on ne tient pas compte 'athlète français Gonder, que nous voyons dans les diffé-
des maillots des deux athlètes, elles paraissent se ressem­ . tes phases d’un saut, fut, en 1904, champion olympique
bler beaucoup. Mais regardons-les de plus près. Autrefois, c un bond de 3,74 m. Au dernier championnat d'Europe,
lorsque l'athlète arrivait devant l'obstacle, il faisait un bond illait sauter 4,30 m pour être sélectionné. En regardant les
pour le franchir. Cela était paraît-il très élégant, mais ne devait >tos, on remarque combien le style a évolué. On n a plus
pas être très rapide. De nos jours l'obstacle n'est plus sauté, ipression de quelque chose de désordonné. C est au
mais littéralement « avalé » dans la foulée sans ralentisse­ itraire très élégant. On remarque aussi qu'en 1900 les sau­
ment sensible de l'allure. Avec le style défectueux de 1900, rs. utilisaient une perche en bambou. De nos jours, la
l’Anglais Shaw courait le 110 mètres haies en 15 secondes che en fibre de verre permet de réaliser des performances
6 dixièmes ; le record de France actuel est de 14 secondes s impressionnantes. Bientôt plusieurs athlètes franchiront
1 dixième...
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