Page 45 - Persécutions religieuses
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M. Genaud Maurice a pour gardiens
Chenal (de Chevrier, près Vulbens) et
Berteaux, qui l'accablent de coups de
poings.
M. Maistre Léon, qui duit commencer
à avoir son compte, est assailli de plus
belle.
M. Mermillod Aldophe est condamné,
lui, à rester debout tout le long du trajet.
Ceux qui ne sont pas batlus sont inju-
riés. Ne citons aucune de ces aménités :
tout le vocabulaire des corps de garde y
a passé.
Puis, ils commencèrent à cuisiner leur~
victimes. Ils n'avaient, hélas! que du menu
fretin, et ils désiraient tant de gros pois-
sons, quelques chose comme un maire et
un curé! A tout instant, ils lancent cette
perfide inünuation :
« C'est le curé, c'est le vicaire, c'est les
prédicateurs de la retraite qui vous ont
monté la tête et vous ont poussés à mani-
festAr. - Pas du tout. Nous avons agi
spontanément. Nous étions chez nous,
vous n'aviez qu'à nous laisser tranquilles;
nous ne sommes pa1t allés vous chercher. >)