Page 213 - le_medecin_des_pauvres
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Aux pertes irréparables de nos fils lès plus vail
lants vient se joindre une crise économique dont souf
fre terriblement noire: population', déjà si éprouvée.
Cette crise sévit* sur tout; mais elle est* peut-être en
core plus accentuée sur. les. produits, pharmaceutiques
que sur les autres denrées. Il faut bièn avouer que
nous-étions trihutàires des. Allemands.pour tout, ae* qui
touche' à' notée profession, et notamment pour Ite plan
tés médicinales.-.
L’Allemagne- exportait, chaque année, chez nous
pour plus de DIX MILLIONS de francs de ces plan
tes, alors que la richesse de notre sol s’offrait à. nous
pour nous en gratifier de meilleures, plus belles: et
plus actives..
Qu’esl-il résulté de cette apathie ?
Les plantes les plus usitées en médecine se font
rares.-. L’approvisionnement- devient de plus en plus
difficile et les prix augmentent dans des- proportions
inimaginables. Telle plante qui valait autrefois 2 francs
le kilo en vaut aujourd’hui 12.
Malgré cette hausse' persistante des prix, l’Etat a
jugé utile de créer un impôt de 10 % sur toutes les
spécialités pharmaceutiques. Il vient encore d’augmen
ter cet impôt !
Nous., avons cru. devoir donner ces renseignements
à notre fidèle clientèle pour bien lui prouver que c’est
avec le plus vif regret- que nous avons été contraints
d’augmenter nos prix, et nous affirmons, avec preu
ves à l’appui, que l’augmentation que nous lui faisons
subir est infiniment inférieure à celle que nous sup
portons nous-mêmes. D’ailleurs nous ne manquerons
pas de rétablir l’ancien tarif dès que les circons
tances le permettront.