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PHARMACOPÉE — 369
Examinons d’abord les éléments simples, utilisés soit sous
leur forme propre, soit après leur incorporation aux diverses
bouillies.
Savon. — Les- savons résultent de l’action d’alcalis
puissants sur les corps gras (huiles, suif, acide oléique).
La potasse donne les savons mous, noirâtres; la soude, les
savons durs, dits de Marseille. Les savons rendent certaines
bouillies bien mouillantes. Préférer les savons durs (blancs)
aux savons mous (noirs) pour les traitements d’été sur les
feuilles, car à faible concentration ils ne brûlent pas celles-ci.
Préférer les savons noirs aux savons blancs durant l’hiver,
pendant le repos de la végétation, car ils ont plus de mordant.
Ne pas dépasser 2 p. 100 de savon blanc en été dans les
bouillies; sinon on risque de brûler les feuilles. Au-dessus
de 15 p. 100 en hiver, la floraison peut se trouver diminuée.
Le savon peut nuire aux racines des plantes.
Cryptonol (oxyquinoléine). — Poudre jaune très
efficace, en poudrage ou en solution, contre la maladie des
œillets, celle de la « toile » sous les châssis, les oïdiums ou
« blancs » du rosier, de la vigne, etc.

Alcool dénaturé. — Cet alcool, encore dénommé
alcool à brûler ou mauvais goût, est de l’alcool ordinaire
(éthylique) dénaturé et rendu impropre à la consommation
par l’adjonction de 3 p. 100 d’alcool méthylique, obtenu
par la distillation sèche du bois et non débarrassé de ses
impuretés. L’alcool dénaturé titre 90°, son prix est
avantageux; il se trouve chez tous les épiciers ou marchands
de couleurs et vaut 3 francs le litre environ. Il augmente le
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