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2Ô2 — LE PARFAIT JARDINIER

sion, tels que acacias, allantes, érables, marronniers, tilleuls,
ormes, parfois même platanes.
Au bout de peu d’années, leurs branches surplombant
la rue, le service de la voirie oblige le propriétaire à les
couper, quand les services des télégraphes ne le font pas
eux-mêmes. Tous les quatre ou cinq ans, il faut procéder
à un nouveau rabattage jusqu’au moment où les racines
soulèvent et font fendre les murs, dévier les piliers des portes
et obligent à les arracher. Entre temps, ces pauvres arbres,
périodiquement amputés de leur ramure, forment au som­
met de leurs branches des moignons d’aspect pénible, sur­
tout pendant l’hiver. Il existe heureusement des essences
de deuxième ou troisième grandeur, n’atteignant qu’avec
l’âge 6,8 à io mètres de hauteur, susceptibles d’orner agréa­
blement la façade des petites habitations sans les dominer.
Ces arbres sont bien connus des pépiniéristes, mais, hélas !
trop ignorés des habitants urbains, la plupart complètement
étrangers à l’horticulture.

111. Petits arbres d’ornement pour
jardins de banlieue.

Acacia (Robinia pseudo-acacia). — Deux variétés sont
intéressantes : Yacacia boule, haut de 6 à 8 mètres, se for­
mant naturellement en boule, ne fleurissant pas; sans
épines; le tailler quand il est jeune. acacia rose, haut de
2 à 3 mètres; greffé à haute tige, il forme de jolis sujets à
grandes fleurs roses en grappes pendantes. Le tailler court
chaque année quand il est jeune. Sols sableux ou calcaires
frais.