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             236 RUCHE DADANT-MODIFIÉE OU DADANI'-BLATT
               Quant à l’agrandissement du cadre Langstroth en
             longueur, on s’est convaincu à l’usage qu’il était super­
             flu et rendait le rayon plus lourd, moins maniable, sans
             que cet inconvénient fût compensé par un avantage
             réel. L’espace de 15 à 18 cm. de rayon qui, dans un
             cadre de 42 cm. de long, se trouve en arrière du groupe
             des abeilles à l’automne et que celles-ci garnissent de
             miel pour leur hivernage, suffit pour nourrir jusqu’au
             printemps la population que le rayon porte sans qu’elle
             ait à changer de ruelle ; mais cette surface de cellules
             de miel ne doit pas être plus petite si l’on ne veut pas
             s’exposer à voir dans un long hiver les abeilles, arrivées
            à l’extrémité du rayon, périr de faim faute d’avoir
            pu se transporter sur un autre cadre.
               C’est, en somme, la dimension du groupe des abeilles
             dans les diverses saisons qui doit déterminer la forme
            et la.grandeur à donner aux rayons selon le système de
            ruche adopté. Le rayon doit être plus haut que large
            dans les ruches sans hausse, comme la Layens, ou plus
            large que hauf, dans celles à hausses, comme la Dadant.
             Dans le premier cas, le groupe des abeilles monte à
            mesure qu’il consomme ; dans le second, il bat en
            arrière sur ses provisions.
               Il résulte de ce qui précède que le rayon à couvain
            d’une ruche à hausses doit avoir environ la longueur
            que Langstroth lui avait donnée dès l’origine, soit
            42 cm., et la hauteur de 27 cm. adoptée par Quinby1.
              La sanction de la modification apportée à l’ancien
            cadre Langstroth-Quinby se trouve dans l’ouvrage

               1. Ce qui montre que ce choix de 25 cm. de hauteur et de 42 de
            longueur pour le rayon est le fruit de l’expérience, c’est que ces mesures
            se trouvent être, sauf des variantes insignifiantes, celles que les api­
            culteurs de divers pays, tels que la Suisse, la Russie, la Belgique et
            l’Italie, ont proposées ou adoptées comme modifications aux cadres
            déjà en usage chez eux. La pratique et l’observation les ont conduits
            au même résultat que MM. Langstroth et Dadant et que les nombreux
            apiculteurs français qui ont dçjà adopté la Dadant-Modifiée.
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