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L'AVION AU SERVICE
DE L'AGRICULTURE
L'avion est susceptible d'apporter une aide précieuse à l'agriculture
dans la lutte contre les mauvaises herbes, les maladies parasitaires et les
insectes nuisibles.
MATÉRIEL ET MODE D'EMPLOI.
On utilise en général de petits avions de tourisme de 60 à 80 CV,
consommant environ 20 litres d'essence aux 100 km. et volant à 120 km.
heure.
Une trémie aménagée dans le fuselage permet le chargement de
100 kgs environ d'insecticide ou de désherbant. Cette opération a lieu,
moteur stoppé, en moins de deux minutes, et le quintal de produit à
répandre en vol est consommé en 8 minutes par temps calme, sans vent,
sur des parcelles jalonnées par 2 ouvriers munis de simples panneaux
mobiles. L'Appareil, guidé par ces jalons, survole le terrain à une hau-
teur de 2 à 3 m. au-dessus du sol, expulsant 35 kg. de poudre à l'hectare
par bandes successives de 8 m. de largeur.
Chaque ravitaillement permet donc de traiter environ 3 hectares en
8 minutes, soit environ 100 hectc1res par jour.
Les expérimentateurs considèrent que le vol à 3 m. au dessus du sol
est la hauteur la meilleure à assurer la projection de la poudre en un
nuage pénétrant et dense.
Depuis quelque temps, l'hélicoptère tend à remplacer l'avion pour des
raisons de maniabilité, parce que les produits épandus sont très bien
répartis au vent du rotor, et parce qu'on arrive à traiter 50 à 75 hectares
par heure, ce qui abaisse le prix de revient.
Mais un avion vaut environ I million et demi, alors que l'hélicoptère
coûte près de 7 millions et parfois davantage. L'expérience montrera
laquelle de ces deux machines est la plus avantageuse.
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