Page 90 - Abbé Marin DUCRET

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rieuses a parfois d'incroyable, a\'ertiss<'mcnts.
En faisant cette réflexion. il voyait deux homme~
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qui parais:-<1ient à la recherch~ de qu~lqu un, ve-
nir dans 1., lointain : mais il ne se croyait pas
pe-r.~onncllcmcn1 en danger.
Quelques. minutes aprês. ces Oe:ux indivlclu'j
arrivaient t1'un air indiff~rent. A l'impro,·iste, ils
~e jetêr~nt \Jrutalement sur lui. le gano.tèrent ec
le conduisirent <le"·anl la municipalité,
I.e bruit de son arrcstatio11 se prnpago,a dé
$Oite~ et cie-s nttroupements :oie fonnërenc ~ur son
pass.ag~. Les fiùP.les pleuraient : ,1 :>le \·ou.:; at-
tristez pas sur mon $Ore, leur dit-il: ceci est pour
moi un boohcur. ))
Dc\'aot le Corp$ municipal, i) ne rfpondit a
aucunt 4uestioo: mais av~r. une fermecù rare,
qui (l~concer(a ceux qui l'lnterrogeaitnt. i\ $e de-
dara. heureux de souffrir pour ~es çroyances,
'< heureux Je marchl:'r ~ur le's tracC"s de son divin
,1aitrc "· " En cela, je hJnis mon Dieu, dit•il.
Verser jusqu'à la Mrni~re goutte J,. mon sang
pour une ~i $«inte cause, cc n'c.c;c point perdre la
vie. mais la retrouve1·. Si je ,<d~ à la mort, c•e~t
pour la gloire de Dieu . .Si on mE' condamn~ a la
,lt\portation, j'irai avec le m~mc courage J>récher
l'Evangile aux nations. Il me semh\e que Dieu
me ùestine a ce ministt!re ,: 1 ), >•
Fof<'rmèdans la prison d'Annecy, il y reçut le
~oir m~mP.~ un~ communiC'ation rles- habitants de

(1) Doc:l\n\C'.tlsdc M. Vl!u)o.