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288 LES CONSEILS DU VÉTÉRINAIRE
des accès aigus, qui sont souvent même insoupçonnés, et
restent parfois plusieurs années sans se renouveler.
La contamination se fait par les aliments, les eaux, les
litières souillées par le sang, l'urine et les crottins des
mahides, qui sont très virulents. Le rôle des insectes
piqueurs, mouches, taons, qui était autrefois nié, est aujour-
d'hui démontré.
La typha-anémie est classée dans les maladies conta-
gieuses, entraînant la déclaration et des mesures sanitaires.
Symptômes.
La forme aiguë débute subitement par de la fièvre pou-
vant atteindre 41 °, une grande tristesse, la perte de l'appétit,
et une accélération de la respiration. La muqueuse de l'œil
s'injecte; quand le cheval, au repos à l'écurie, déplace un
membre, les articulations font entendre un bruit de cla-
quement. La démarche est parfois chancelante, titubante,
comme si le malade était ivre. Il n'y a pas de localisation
sur les poumons ni les plèvres. Si le cheval ne meurt pas de
ce premier accès, la maladie passe à. l'état chronique.
Dans la forme lente, l'animal est mou, indolent au tra-
vail, il transpire et s'essouffle facilement ; mais l'appétit est
conservé, et l'état général semble bon. La muqueuse de la
bouche et celle de l'œil sont pâles, décolorées, l'œil est
gras, le cœur bat fort ; puis les membres enflent ; et il se
forme sous l'abdomen un épanchement (œdème) ; le malade
s'anémie de plus en plus et meurt.
Le diagnostic ne peut être posé que par un vétérinaire.
Traitement.
PROPHYLACTIQUE. Ecuries hygiéniques, avec stalles ou
bat-flanc fixes, pour que les chevaux ne puissent se tourner
et manger la litière des voisins. Surveiller la qualité des
eau:c, en évitant les eaux de surface, de ruissellement, de