Page 132 - Les conseils du veterinaire
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130 LES CONSEILS DU VÉTÉRINAIRE
voisin renâcle et le refuse inexorablement ; il préférerait « cre-
ver devant », plutôt que de le prendre. Ce qui est vrai pour
le banal sulfate de soude, ou son cousin le bicarbonate, dont
la saveur légèrement salée est en général la cause de leur bonne
acceptation, l'est encore bien plus quand il s'agit de poudres
ou de potions amères, ou ayant quelque odeur ; alors il n'y a
plus rien à faire, et les malades, quels qu'ils soient, n'en veulent
à aucun prix.
Vous devez savoir comment vous y prendre.
Il vous faut donc, pour forcer les animaux à ingurgiter
quand même ces médicaments, trouver des artifices de prépa-
ration, grâce auxquels il vous
est possible de les faire avaler,
bon gré mal gré, puisque, pré-
sentés dans de l'avoine ou du
son mouillé, ils n'en vou-
draient pas.
C'est dans ce but que vous
aurez recours aux bols, aux
électuaires, aux breuvages,
aux cachets ou aux c· psulcs.
1. LES BOLS
Lance-bol. N'utilisez les bols que pour
le cheval et lorsque vous vou-
drez lui faire prendre un médicament assez volumi-
neux : l'aloès par exemple. Pour préparer un bol, mé-
langez le produit actif, qui est toujours une poudre
insoluble, avec du miel ou de la mélasse, de façon à
obtenir une pâte assez ferme pour se tenir en masse, et
à laquelle vous donnez une forme oblongue; c'est, en
somme, une boulette allongée, de la grosseur du pouce.