Page 91 - Les chemins de terre Complet
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                                 Q  ) e 9 août  1933 je faisais mon entrée au couvent des Soeurs de
                               -- Saint-Joseph d'Annecy.


                               En  1935,  mon  noviciat terminé, je fus  envoyée  par mes Supérieures dans
                               les communautés successives de Crest-Voland (Savoie) de  1935 à 1939, du
                               Reposoir de  1939 à  1940, puis de Megève de  1941  à  1962. Dans ces trois
                               communautés nous avions une école libre, très fréquentée à Megève où les
                               enfants étaient nombreux.  Là,  on me demanda d'aider une soeur fatiguée
                               en  classe enfantine  surchargée de  gentilles  frimousses  qui  firent  ma joie
                               durant plus de  vingt ans. C'est là que je passai les plus beaux jours de ma
                               carrière auprès des enfants que j'aimais tant !

                               Mon  bonheur  fut  encore  plus  grand  quand  on  me  demanda  de  faire  la
                               catéchèse aux  6-7 ans  afin  de  les  préparer à la première Communion.  Les
                               parents des familles ainsi que moi-même en gardons un émouvant souvenir !

                               Ayant  toujours  eu  la  vocation  missionnaire,  j'avais  demandé  à  mes
                               supérieures  la  permission  de  partir en Afrique  où  nous  avions  fondé  au
                               Sénégal oriental  deux missions en  1960 et  1962 : c'étaient Tambacounda
                               et Kédougou. Depuis d'autres encore ont été fondées.

                               En septembre 1962, je pouvais enfin m'envoler vers l'Afrique, à ma grande
                               joie.  J'ai  oeuvré  pendant  14  ans  <ians  les  deux  communautés  que  j'ai
                               nommées, où j'ai eu la joie de m'occuper encore des enfants pendant 8 ans,
                               car nous  avions  un  internat à Kédougou;  puis les  6 dernières  années, des
                               pauvres à Tamba. Ces pauvres que j'aimais bien m'ont beaucoup apporté
                               par leur accueil, leur partage, leur endurance dans la souffrance.

                               Au bout de ces 14 ans, étant très fatiguée, je quittais, le coeur bien gros, ma
                               chère Afrique et je rentrais à la Maison-Mère en 1976.

                               Après mon rétablissement, je fus envoyée dans différentes communautés de
                               la  Province  pour  m'aider,  soit  à  l'hospice  des  vieillards,  soit  dans  les
                               familles,  auprès des personnes âgées. C'est dans ce service que j'usai mes
                               dernières forces.
                               Puis en 1997, j'entrais dans notre maison de retraite de Vieugy. Là, je rends
                               encore de  petits  services,  mais je consacre aussi  beaucoup de  temps  à la
                               prière, à la lecture, à la visite de nos soeurs malades.









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