Page 79 - Les chemins de terre Complet
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() 1 est né le 24 juillet 1909 à Vailly, hameau des Charges d'en-bas.
· Son arrière grand-père Eugène avait fait sept ans de service
militaire dans l'armée sarde et y avait appris le métier de maçon.
La maman comptait beaucoup sur son aîné car le papa était mort très jeune des
suites de la guerre. Très jeune, il profitait de son temps de vacances pour aller
gagner quelques sous sur les différents chantiers de la région.
En 1921, il part pour une année et demie à l'institution Saint-Joseph à Thonon.
En 1923, il entre au petit séminaire de Thonon dès son ouverture et y demeure
jusqu'en 1930.
Il doit cependant interrompre ses études pour raison de santé pendant un an.
Il est ordonné prêtre à la Cathédrale d'Annecy le 6 juin 1936, et sera ensuite
vicaire à Evian de 1936 à 1938. En 1938, il se retrouve curé au Sappey, paroisse
rurale au flanc du Salève.
En 1943, les Capucins lui confient un Juif qu'ils camouflaient dans leurs galetas
à Annecy et que, à sa demande, ils préparaient au baptême. Après cinq mois au
presbytère, l' Abbé Louis le baptise et lui trouve un passeur pour la Suisse. Ce Juif
lui écrira par la suite pour lui exprimer sa reconnaissance.
De 1950 à 1967, il est curé à Pringy et c'est là qu'il donne sa pleine mesure,
surtout dans le domaine social. Il sera un temps membre de la commission " Art
sacré " du diocèse avec l' Abbé Constant Morel-Vulliez. Une profonde amitié
unissait les deux prêtres, chacun exerçant un ministère où l'on retrouve beaucoup
de points communs.
Les lourdes tâches auxquelles il s'adonne réveillent ses tendances à la sinusite, et
l'obligent à prendre du repos. Il parcourt alors le diocèse de Novel à Seythenex
pour visiter les paroisses là où le presbytère est devenu vide. Il restera treize ans
à Seythenex, ce qui lui permettra de tisser des liens très étroits avec les moines
de l'abbaye de Tamié.
En 1982, Mgr Sauvage lui confie l'animation de la nouvelle maison de retraite
des prêtres âgés à Annecy.
Très attaché à sa terre natale, il a fait remettre en état la maison familiale aux
Charges pour pouvoir habiter la maison aux vacances, après tant d'années de
séparation et de travail au service des autres. C'est ainsi qu'on a pu voir l' Abbé
Louis, le Père Martin et Soeur Louise s'en allant clopin-clopant sur la route des
Charges rendre visite aux uns et aux autres, évoquant les souvenirs du passé.
L'une des dernières joies de l'Abbé Louis aura été, en février 1999, d'embrasser
un cousin d'Argentine, l' Abbé Americo Viollaz.
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