Page 113 - Les chemins de terre Complet
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                 r/  a Buchille reste l'alpage le plus important, beaucoup d'autres composés de deux ou trois chalets
                 r·_,.   étaient dispersés sur les pentes des montagnes environnantes de Vailly. Les chalets de La

                         B uchille étaient de grandes bâtisses toutes en bois, d'autres chalets situés à une altitude moins
             haute étaient de véritables maisons avec habitation en murs de pierre et caves voûtées.
             Beaucoup de ces petits alpages ont aujourd'hui disparu, les pâturages sont envahis par les bois et les chalets
             laissés à l'usure du temps.
             Vu  le nombre de chalets, environ une quinzaine, la vie à La Buchille était comparable à celle d'un village
             avec ses exigences pour une bonne entente entre tous.
             Le dimanche après-midi, après les travaux terminés, les habitants de La Buchille mettaient leurs vêtements
             du dimanche et se rendaient au pied de la croix pour y réciter le rosaire (3  chapelets).


             Certains enfants et adolescents montaient à l'alpage pour aider au travail pendant les vacances d'été.

             Il y avait certaines traditions. Plusieurs jours avant la fête mariale du  15 août, les adolescents et adolescentes
             montaient  le  soir sur la  colline  au-dessus  des  chalets.  Là,  jusqu'à minuit,  ils  chantaient  les  chansons  de
             tradition savoyarde.

             Le 14 août 1959, à minuit sonné, une grand-mère Marie vit arriver au chalet toute la joyeuse équipe.


             "BONNE  FÊTE MARIE"  lui dirent-ils tous en chœur.


             Pour  la  circonstance,  ils  avaient  confectionné  un  petit  sapin  semblable  à  celui  de  Noël  où  des  bonbons
             accrochés aux branches remplaçaient les guirlandes.
             Le  petit  sapin  termina  la  saison  sur  une  étagère  dans  le  chalet.  Le  soir,  lorsqu'ils  n'avaient  pas  été  trop
             terribles, la grand-mère décrochait des bonbons pour les plus jeunes enfants.


             Autre  tradition,  "les  bricelets"  (gaufres)  quelques  jours  avant  la  "démontagnée"  dans  chaque  chalet.  on
             préparait  la  pâte  et  on  attendait  son  tour  pour  avoir  le  fer  qui  permettait  de  les  cuire.  Un  seul  fer  était
             disponible pour tout le monde. On allumait le feu "quemacle", on faisait chauffer le fer dans les braises et on
             appliquait la pâte.



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