Page 281 - Histoire de France essentielle
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AU XIX» SIECLE.         — 273 —                  Lectures.
            127e Lecture. — Les progrès de la science au XIXe siècle.
             L’heure viendra où d’autres voix plus autorisées que la mienne fe­
           ront l’inventaire des trésors artistiques que renferment ces édifices. Je
           bornerai mon ambition à rappeler comment s’est renouvelée, en cent
           ans, la face du monde matériel. Les mots manquent pour rendre la
           grandeur et l’étendue de cette révolution économique. Sous notre
           main, nous avons vu les forces de la nature s’asservir et se discipliner.
           La vapeur et l’électricité, réduites au rôle de servantes dociles, ont
           transformé les conditions de l’existence. La machine est devenue la
           reine du monde. Installé en maître dans nos usines, l’organisme de
           fer et d’acier chasse et remplace par un lent et continu envahissement
           les travailleurs de chair et d’os, dont il fait ses auxiliaires. Quel chan­
           gement dans les relations humaines! Les distances diminuent, jusqu'à
           disparaître. En quelques heures sont dévorés des parcours qui ne
           s’accomplissaient jadis qu’au prix de jours et de semaines. Le télé­
           phone, ce sorcier, fait entendre à notre oreille la parole et jusqu’au
           timbre de la voix d’un ami séparé de nous par des centaines de lieues.
             Pendant que croissent à l’infini l’intensité et la puissance de la vie,
           la mort elle-même recule devant la marche victorieuse de l’esprit hu­
           main. Le génie d’un Pasteur, pur bienfaiteur de l’humanité, dont la
           gloire n'est attristée d’aucune ombre, centuple le pouvoir de la chi­
           rurgie et de la médecine. Le mal, saisi à son origine, isolé, cède, et
           voici qu’apparaît à l’horizon prochain l’époque heureuse où les épidé­
           mies, qui ravageaient les cités et décimaient les peuples, ne seront
           plus que les souvenirs terrifiants et comme les légendes du passé.
               (Discours de M. Millerand, Ministre du Commerce, à l'inauguration
                  de l'Exposition universelle, ij avril 1900.)
             Questionnaire. — 1. Nommez an grand écrivain du règne de Napoléon 1er.
           — 2. Nommez : 1° les grands poètes du xixe siècle; 2° les grands historiens;
           3° les savants. — 3. Qu’a trouvé Pasteur? — 4. Faites connaître les inven­
           tions et les découvertes de ce siècle, -— 5. Au cours de vos lectures, avez-
           vous retenu les noms de quelques peintres et sculpteurs de notre époque?
             Résumé. — 1. De grands hommes illustrent le XIXe siècle. Dans les
          , lettres il faut citer : les poètes Alfred de Musset, Lamartine, Victor
          . Hugo; les romanciers Chateaubriand, George Sand, Balzac, Alexandre
          [ Dumas, Alphonse Daudet; les historiens Augustin Thierry, Guizot,
          ! Michelet, Thiers.
             2. La France a produit aussi de grands artistes : en peinture et en
          I sculpture, aucune nation ne peut rivaliser avec elle.
          [  3. Les savants français ont rendu d'éclatants services à la science. Le
          I plus grand est Pasteur, un bienfaiteur de l’humanité, qui a fait faire
          I d'immenses progrès à la médecine.
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