Page 14 - Notice historique2
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                 ,ent  les  derniers  coups  à  l'hérésie  jusqu'alors
                 triomphante.  L't vêque,  :\!gr  de  Granièr,  appor-
                                1
                 tait  tout  son  û:le  à l'entreprise.  Il  usa ses  derniè-
                 res forces en  payant de sa personne dans ces solen-
                 nités dont il  était l'âme et le guide.  Il  vit les µopn-
                 lations  accourir  en  foule  ;  il  reçut  des  centéiines
                 et  des  milliers  d'abjun,tions,  et  une  fois  achevée
                 la  conversion  du  Chablais  il  voulut  mettre  le
                 comble  aux  bénédictions  répandues  sur  son  µeu-
                 ple  en  lui  procurant  pendant  cieux  mois,  à  partir
                 du  24 mai  1602 ;  la gràce d'un  jubilé pour Tbonon
                 et  tous  les  alentours.
                   Quelques  chiffres  écrits  par  lui  dans  sa  lettre
                 au  Saint-Père donneront  une  petite idée  du  mou-
                 vement  intense  amené  par  ce  jubilé  :  <<  J a,,, is
                 désigné  :f2  prêtres  pour  entendre  les  confcssiom  ;
                 mais  il  IP'a  fallu  leur  en  ajouter  beaucoup  d'au-
                 tres.  Il  y  a  eu  cent  soixante-deux  mille  commu-
                 nions.  J'avais  cho~si  16  prédicateurs  :  jéc;11ites,
                 capucins,  Pères de  l'Observance,  prêtrec;  séculiers.
                 Cent  six  processions  sont  ,enues  à  Thonon  pnur
                 le  jubilé.  >>  C'est  ici  que  nous  voyons  apparaître
                 la  chapelle  nouvelle  d'Hcrmone.,  non  plus  cons-
                 truite  sur  le  rocher  :VIiribel,  mais  à  quelques  pas
                 plus  au  sud,  sur  le  mont  Cornillon. On  y  porta la
                statue  vénérée,  on  _v  creusa  de  nouvelles  fonda-
                 tions,  mais  la  tradition  pr/.tcml  que  12,  nnit  IPs
                fondations  se  comblèrent  d'elles-mêmes,  et  cho ;e
                qui  s~~rait  f'ncore  plus  extraordinaire,  la  statrn·  St-·
                di:pla(;ait 1)our  s'établir dans  un  coudrier du :'-Iont
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