Page 343 - Guide Agricole 1966
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338 LES FLEURS
Donnez-leur à manger Donnez-leur de bons guides
Les « vivaces » produisent chaque Vous avez sans doute remarqué
année des masses de feuillage et qu'après un orage, les roses-trémières,
de fleurs ... qui finiront sur le tas de les lupins, les delphiniums ne par-
compost. Il est indispensable de viennent jamais à reprendre leur
contrebalancer ces exportations par beauté dans toute sa plénitude. Les
des fertilisations régulières. plantes plus basses elles-mêmes ont
toutes les peines du monde à se
Chaque année en automne, incor-
porez à la fourche du fumier très rétablir et parfois un coup de vent
décomposé ou, à défaut, du terreau suffit à coucher tout un massif.
et de l'engrais complet. Un bon tuteurage est donc indispen-
Au printemps, un engrais azoté per- sable, sauf évidemment pour les
mettra un bon départ de la végé- plantes basses ou tapissantes ou les
tation et, un peu plus tard, un léger rares espèces prenant d'elles-mêmes
apport de sulfate de potasse contri- un port trapu et robuste.
buera à augmenter l'opulence des
floraisons. Un bon tuteurage doit être invisible
Les tuteurs ne doivent pas être des
poteaux de torture sur lesquels
seraient ligotées les plantes.
Ne tuteurez pas trop tard
C'est l'erreur commune d'attendre
que les fleurs penchent dangereuse-
ment pour leur donner un support.
En tuteurant dès le départ de la
végétation et en tuteurant systéma-
tiquement l'ensemble de la plate-
bande, vous gagnerez sur tous les
tableaux :
■ Esthétique les plantes en se
développant au travers des tuteurs
auront tôt fait de les dissimuler.
■ Efficacité les plantes seront
entièrement prises dans le lacis des
tuteurs dès le début de leur crois-
sance.
■ Temps : il est beaucoup plus rapide
de poser des tuteurs dans une plate-
bande encore libre de toute végéta-
tion encombrante (en avril-mai), en
une seule fois, que de piquer plus
tard quelques tuteurs de temps en
temps quand la chute menace.