Page 78 - Collection Insectes

7° Comment on collectionne.
pique avec une épingle, environ entre le tiers et le
tiers moyen de la longueur, ou, si elle est petite, on
la colle sur une carte. On peut aussi passer à l'inté­
rieur un morceau de paille. On comprend qu’une
pratique soutenue doit faciliter la réussite de cette
petite opération. Il faut choisir pour les Chenilles
poilues le moment qui suit la mue, c’est-à-dire le
changement de peau; sans cela, les poils se déta­
chent des corps lorsqu’on les vide. Les Chenilles
soufflées doivent être tenues à l’abri de l’humidité.
M. G oosseus a ajouté à ce procédé d’importants per­
fectionnements. 11 faut remarquer que les Chenilles
soufflées ne conservent leur aspect naturel que si
elles sont grises, brunes, noires, ou fortement poi­
lues. Il en est tout autrement pour les Chenilles
vertes, ou jaunes, ou incolores. En vidant une Che­
nille vert-pomme, on voit déjà la peau se décolorer
et devenir d’un jaune sale; puis, à mesure qu’on la
dessèche en soufflant dans l’appareil, la peau passe
du jaune au bleu clair et, souvent, au bleu foncé. II
reste sans doute la forme et la taille, mais le sujet
devient méconnaissable. On essayerait en vain d’in­
jecter à l’intérieur de la Chenille de la cire colorée :
tantôt la peau n’est pas transparente et ne laisse pas
voir la couleur interne ; tantôt la couleur, au contraire,
tient à la surface extérieure delà peau. Il fautpeindre
ces Chenilles extérieurement. M. Goosseur recom­
mande de délayer de la couleur en poudre dans de
l’essence de térébenthine, d’essayer la teinte sur une
palette ou sur une assiette, puis de peindre le corps
de la Chenille soufflée. La couleur à l’essence prend
parfaitement sur la peau de la Chenille. On fait sécher
un moment celie-ci dans l’appareil décrit plus haut,
mais alors les couleurs deviennent mates. Pour leur