Page 67 - Collection Insectes
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Zoologie.                  59

         dire, on le transperce, au milieu du thorax, d’une
         longue aiguille en acier (pas une épingle) qui perce
         également le filet de gaze. On retire alors l’insecte (ce
         qui est facile, parce que l’aiguille n’a pas de tête) et
         on le pique ainsi tout vivant dans la boîte liégée, de
         manière que les pattes reposent sur le fond, ce qui
         l’engage à rester tranquille. On tue ces Papillons en
         arrivant à la maison, mais il est préférable de le faire
         de suite ; on y parvient en tenant l’aiguille à une extré­
          mité à l’aide d’une pince tandis
          qu’on place l’autre dans la flamme
          d’un briquet : la chaleur qui se
          communique au corps de l’in­
          secte le fait mourir rapidement.
            Si, par contre, le Papillon cap­
          turé est trop petit pour être tué
          par compression, il faut ouvrir
          le flacon à cyanure (ou à ben­
          zine), et, introduisant celui-ci
          dans le filet, y faire tomber l’in­    LYGÈNE
          secte. Refermer aussitôt le flacon :
          le Papillon est presque instantanément foudroyé. On
          peut aussi l’emporter vivant à la maison dans un
          petit tube; il n’y bouge pas et on peut ensuite le tuer
          tout à son aise. On peut y parvenir par un moyen
          très employé en Angleterre. « Ce procédé consiste
          à faire deux ou trois piqûres sous la poitrine du
          Papillon avec une aiguille trempée dans une disso­
          lution d’acide oxalique, en ayant soin qu’il reste une
          petite gouttelette de cet acide à l’extrémité de l’ai­
          guille. C’est une sorte d’injection que l’on pratique.
          On peut, si la blessure est fraîche, faire l’injection
          au point même où passe l’épingle qui pique l’insecte.
          Les petites espèces meurent aussitôt sans se débattre.
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