Page 47 - Collection Insectes
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Zoologie.                   39

            Il est bon, en outre, de se munir de quelques tubes
          isolés où l’on peut mettre les coléoptères fragiles,
          tels que ceux qui sont revêtus d’une fine poussière
          colorée comme les Hoplies, ou dont le corps est
          poilu comme les Clairons. Tons deux, en effet, se
          détérioreraient dans les deux bouteilles précédentes,
          par suite de l’humidité qui y règne. Ces tubes
          peuvent être en verre, ce qui a l’avantage de per­
          mettre de voir le contenu ; mais on peut en confec­
          tionner aussi soi-même avec des perches de roseaux
          découpées en fragments de 5 à 6 centimètres ou avec
          des tuyaux de plumes d’oiseaux.
            On prend les insectes avec les doigts ou avec une
          pince légère et souple; les grosses espèces, telles
          que les Carabes, les Cerfs-volants, les Lucanes, etc.,
          doivent être prises par le dos, si l’on veut éviter d’être
          mordu, parfois cruellement, et jamais par les pattes,
          car elles se brisent facilement.

                          Où on les trouve.

            Les Coléoptères, comme je le disais plus haut,
          sont répandus partout, mais, bien entendu, surtout
          à la campagne. En se promenant et se fiant au hasard,
          on peut en rencontrer un certain nombre. Mais il
          est préférable de les chercher, c’est-à-dire d’aller les
          trouver « chez eux ». Enumérons les principaux
          endroits à visiter et la manière d’y chasser.
            1° Sous les pierres. — En soulevant les grosses
          pierres, surtout celles qui ne sont pas trop ancrées
          dans le sol, il est excessivement fréquent d’y ren­
          contrer des Coléoptères, qui, d’ailleurs, aussitôt
          qu’ils se sentent découverts, déguerpissent avec une
          vélocité à laquelle le chasseur doit faire opposition
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